Par Galerie PhC
Tableaux anciens des 17e, 18e et 19e siècles
Portrait présumé du peintre Antoine Coypel dans son atelier vers 1700 par Louis de Sylvestre (1675 ; 1760).
Toile rentoilée de 38 cm par 31cm
Cadre de 52 cm par 45 cm
Ce petit tableau de l’artiste dans son atelier est possiblement un projet avant la réalisation d’un plus grand format. Nous pouvons proposer une attribution à Louis de Sylvestre (1675 ; 1760) vers 1700.
Louis de Sylvestre (1675 ; 1760)
Quatrième fils d’Israel Sylvestre et de sa femme Henriette Sélincart, Louis Silvestre le jeune, après avoir sans doute étudié les premiers rudiments du dessin sous la conduite de son père, est admis à suivre les cours de l'Académie. Elève de Charles Le Brun, il entre après la mort de ce dernier dans l'atelier de Bon Boullogne.
De 1693 à 1699, il entreprend avec son frère aîné Charles François le voyage en Italie, séjourne à Rome où il reçoit les conseils de Carlo Maratta et obtient un prix décerné par l'Académie romaine de Saint Luc. Il visite ...
... également Venise et la Lombardie. En 1700, de retour à Paris, Louis Silvestre le jeune développe une belle activité. Louis XIV lui commande divers tableaux, dont un retable pour la chapelle des Sacrements à Versailles. Il est reçu à l'Académie royale de peinture en 1702, nommé adjoint à professeur en 1704 ; titularisé en 1706, il devait être promu vice-recteur en 1720.
Peintre d'histoire, il travaille pour les Bâtiments, entreprend plusieurs ouvrages importants pour des églises parisiennes, expose au salon de 1704 et s'essaye au portrait. La liste des ouvrages que nous connaissons de lui, durant cette période, ne peut résumer toute son activité. Il est vraisemblable qu'un certain nombre de travaux exécutés pour des particuliers nous échappent. A la suite du séjour à Paris du prince électoral de Saxe, fils de l'électeur, roi de Pologne, Louis Silvestre le jeune réussit à se faire engager par la cour de Saxe, une de plus brillantes, sinon la plus brillante cour d'Europe, après celle de Versailles.
Il épouse Marie Catherine Hérault en 1706. De leur union naitra en 1708 Marie-Maxilienne qui deviendra Lectrice, amie et confidente de la Dauphine Marie Josèphe de Saxe.
En 1716 seulement, il part pour Dresde remplir son emploi de premier peintre de Sa Majesté Polonaise. Son séjour à l'étranger devait durer trente-deux ans, au cours desquels il pratique tous les genres. Séjournant tantôt en Saxe tantôt à Varsovie, appelé en Prusse et en Bohême, il accumule ainsi une œuvre abondante. Placé en 1727 à la tête de l'Académie de peinture de Dresde, bien que son influence ait été sensiblement exagérée, il n'en demeure pas moins l'un des plus intéressants propagandistes de l'art et du goût français outre-Rhin.
Amateurs passionnés des chefs-d ‘œuvres de l'Italie et des Flandres, Auguste II, puis son fils et successeur Auguste III paraissent aussi avoir prisé les travaux de Silvestre. En 1741, Auguste III lui accorda même des lettres de noblesse. A partir de ce moment, notre artiste n’était plus pour ses contemporains que Louis de Silvestre.
En 1748 il rentre en France. Accueilli avec sympathie à Paris par ses collègues de l'Académie, il est aussitôt nommé ancien recteur. Après la mort de Charles Antoine Coypel en 1752, Louis de Silvestre est élu directeur de l'Académie, plus en sa qualité d'ancien élève de Le Brun, de survivant d'une époque héroïque de l'histoire de l'art, que par égard pour ses réalisations du moment.
Logé aux galeries du Louvre depuis 1755, Louis de Silvestre y meurt le 11 avril 1760, plus qu'octogénaire.
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