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Pendule La Petite Prudence
Pendule La Petite Prudence - Horlogerie Style Louis XVI Pendule La Petite Prudence - Galerie Léage
Réf : 95962
12 500 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Le cadran émaillé est signé Deribaucourt
Provenance :
France
Materiaux :
Bronze ciselé et doré /Marbre blanc de Carrare
Dimensions :
l. 30 cm X H. 35 cm X P. 13 cm
Horlogerie Pendule - Pendule La Petite Prudence
Galerie Léage
Galerie Léage

Mobilier et objets d'art du XVIIIe siècle


+33 (0)1 45 63 43 46
Pendule La Petite Prudence

France, Époque Louis XVI
Bronze ciselé et doré
Marbre blanc de Carrare
Le cadran émaillé est signé Deribaucourt
André-Alexandre Deribaucourt, maître horloger en 1770
D’après un dessin d’Antoine Foullet (vers 1710-1775)

Exemples comparables :
- Antoine Foullet, Pendule à la Petite Prudence, vers 1760, chambre du « Grand- Duc » ou secretary Room, Palais de Pavlovsk, Saint-Pétersbourg (inv. 1389 - IV)
- Anonyme, Pendule : La Prudence ou Cléopâtre, vers 1780, Musée du Louvre (inv. OA 6625)

Exemples vraisemblablement identiques, collections du XVIIIe siècle :
- Une pendule similaire est passée en vente dans les collections du comte de Merle le 1er mars 1784, p. 108, lot 217 : « Une pendule, sonnant les heures et demies, par Baillon, accompagnée d’une figure de femme assise, bien drapée, tenant d’une main un miroir, de l’autre un serpent, et appuyée sur la pendule ; le tout placé sur socle à gorge, mascaron de femme, guirlande de lauriers et ...

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... de carré, à mufle de lion de bronze doré sur double socle en bois noirci orné de rosettes, moulures et à boules : hauteur 12 pouces 4 lignes »
- Une pendule identique est également décrite dans l’inventaire après décès dressé en 1772 de Jean-Baptiste Baillon, valet de chambre-horloger ordinaire de la dauphine, Marie-Antoinette
Cette pendule de bureau en bronze ciselé et doré représente l’allégorie de la Prudence sous la forme d’une femme vêtue à l’antique, étendue et appuyée à une borne cannelée soutenant le cadran. Elle tient dans la main droite un miroir dans lequel elle se regarde tandis qu’un serpent est enroulé autour de sa main gauche. L’ensemble repose sur un socle encadré d’une bordure amatie ornée de deux rosaces. Une tête de femme entourée de guirlandes de feuillages
décore son centre. Ce socle repose sur un contre socle en marbre blanc orné de bronzes ciselés et dorés formés d’un relief aux amours jouant avec une guirlande de fleurs autour de la base d’une colonne, encadré de rosaces. L’ensemble repose sur des pieds toupies. Le cadran, émaillé blanc, à chiffres romains pour les heures et arabes pour les minutes, est signé « Deribaucourt à Paris ».

Une allégorie de la Prudence
Ce modèle a été conçu par Antoine Foullet (vers 1710-1775), ébéniste et marchand parisien. Son dessin daté de 1763, figure dans le Livre de dessins de pendules, paru vers 1765 sous le titre « Pièce de bureau, petite prudence, Foulet, couleur 275 livres, dorure 187 livres, prix dorée 462 livres » conservé à la Bibliothèque Doucet et signé du fondeur Pierre Antoine Foullet, avec l’inscription « Pièce de Bureau petite prudence ».
Le thème de la Prudence est ici illustré selon la description de l’Iconologie de Cesare Ripa présentant une femme tenant un miroir et un serpent, attribut traditionnel de l’Intelligence. La présence du miroir remonte au Moyen Âge, et signifie la prévision de l’avenir et la connaissance de soi. Ce thème eut un grand succès au XVIIIe siècle auprès des horlogers pendant de nombreuses années. Cependant, il ne fut identifié que tardivement : Albert Jacquemart croyait en 1884 y voir une allégorie de la vérité. On a cru également y déceler une représentation de Cléopâtre en raison de la présence du miroir, symbole de la beauté et du serpent.
Un exemplaire de cette pendule est décrit lors de la vente du comte de Merle, le 1er mars 1784 au lot 217 : « Une pendule, sonnant les heures et demies, par Baillon, accompagnée d’une figure de femme assise, bien drapée, tenant d’une main un miroir, de l’autre un serpent, et appuyée sur la pendule ; le tout placé sur socle à gorge, mascaron de femme, guirlande de lauriers et de carré, à mufle de lion de bronze doré sur double socle en bois noirci orné de rosettes, moulures et à boules : hauteur 12 pouces 4 lignes » ainsi que dans l’inventaire après décès de Jean-Baptiste Baillon, valet de chambre-horloger ordinaire de la dauphine Marie- Antoinette, dressé en 1772.

Antoine Foullet (vers 1710-1775)
Antoine Foullet est reçu maître ébéniste en 1749 et devient juré de sa corporation en 1756. Spécialisé dans la fabrication de boîtes de pendules, il produit des gaines de régulateurs.
À partir de 1752, il collabore étroitement avec Jean-Joseph de Saint-Germain, fondeur parisien très réputé dans la réalisation des caisses de pendules.
Il ne semble cependant pas s’être limité à ce genre de productions. Ainsi, il a estampillé certaines commodes proches de celles estampillées par son fils Pierre-Antoine Foullet, ce qui laisserait supposer que les deux hommes ont travaillé ensemble.

Bibliographie
Emmanuel Ducamp (dir.), Pavlosk, Les collections, Paris, Alain de Gourcuff, 1993, p. 184. Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Âge au XXe siècle, Paris, Les Éditions de l’amateur, 1997.
Elke Niehüser, French Bronze Clocks, Atglen, Schiffer, 1999.
Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, Vergoldete Bronzen, Die Bronzearbeiten des Spätbarock und Klassizismus, München, Klinkhardt & Biermann, 1986, p.162.
Tardy,La pendule française dans le monde, Paris, Tardy, 1994 (7e édition revue et complétée).
Pierre Verlet, Les Bronzes dorés du XVIIIe siècle, Paris, Picard, 1999 (2e édition).
D’après François Vion, d’après Robert Osmond, d’après Pierre-Antoine Foullet, d’après Jean- Joseph de Saint-Germain, d’après Charles Grimpelle, d’après Balthazar Lieutaud, Recueil de desseins. Modèles de pendules, 1755-1780, Bibliothèque d’Art et d’Archéologie Jacques Doucet, Bibliothèque nationale de France (inv. VI E 15 Rés, folio 34).

Galerie Léage

Pendule Louis XVI

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