Par Aesthetica
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Peintures, dessins et oeuvres d'art du XVIe au XXe siècle
Paul Désiré TROUILLEBERT (1829-1900)
Oliviers sur la mer à Menton
Huile sur toile
42 x 48 cm
Circa 1887
Bibliographie :
Marumo, Maier et Müllerschön, "Paul Désiré Trouillebert (1831-1900), catalogue raisonné de l'oeuvre peint ",Stuttgart, Thombe, 2004, N°0333, p. 326, reproduit
L'olivier, symbole intemporel du paysage méditerranéen, s'impose au cœur de cette œuvre de Paul Désiré Trouillebert (1831-1900), capturant à la fois la puissance terrestre et spirituelle. Ce paysage méditerranéen se distingue par son originalité car l’artiste s’éloigne de ses ateliers habituels de Paris et de Candes-Saint-Martin dans le Val-de-Loire. Située aux abords de Menton, cette toile s'inscrit dans la “Révolte” de l'École de Barbizon contre la tradition classique qui reléguait le paysage à un simple arrière-plan. Trouillebert, influencé par l’École hollandaise du XVIIème siècle, considère le paysage non pas comme un simple élément décoratif, ...
... mais comme le sujet principal de son œuvre. Il cherche à y exprimer son état d’âme en lui conférant une symbolique presque philosophique.
Inspiré également par son contemporain et ami Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875), il magnifie la Nature en la plaçant au cœur de sa composition. L’arbre central, la forêt dense en arrière-plan et la place accordée à cette mer sous un grand ciel agité reflètent l’admiration de l’artiste pour John Constable (1776-1837). Cette composition typique de Trouillebert, se retrouve dans de nombreux tableaux exposés à travers le monde, tels que Rives de la Loire près de Chouzé (1883, musée de l’Ermitage) et Paysage (Walters Art Museum).
Les touches vaporeuses de Trouillebert, dans la continuité de la dernière période de Corot, utilisent des effets de transparence qui insufflent de la vitalité à l’eau et au ciel. Son processus créatif typique des barbizonnais, mêle esquisses en plein air et travail en atelier. L’artiste peindra également sur un atelier-bateau, comme Claude Monet (1840-1926) le fera à Argenteuil et à Giverny. Sa touche, dans cette vue des alentours de Menton, n’est d’ailleurs pas sans rappeler celles des impressionnistes. Cette comparaison n’est pas fortuite car pour Trouillebert, l’œuvre d’art ne consiste pas seulement à saisir un instant de la fugitive réalité mais à exprimer une émotion intérieure par les formes et les couleurs. Il n’est donc pas impressionniste par l’esprit mais s'en rapproche par la forme. L'artiste conserve néanmoins une empreinte romantique par la charge émotionnelle qui se dégage de l’œuvre. Cette empreinte n'est autre que l’héritage romantique de son maitre Ernest Hébert (1817-1906), cousin proche de Stendhal (1783-1842) et lui-même élève de Paul Delaroche (1797-1856).
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