Par Galerie Delvaille
Mobilier français du XVIIIe siècle et Tableaux fin du XIXe début du XXe siècle
Huile sur toile signée en bas à droite
Dimensions : H. 33 x L. 41 cm (avec cadre : H. 52 x L. 62 cm)
Reproduit dans le catalogue Raisonné de l’œuvre peint C.Marumo, Th Maier, B.Mullerschön / Stuttgart 2004, sous le n° 0512 page 389
Vente de l’atelier Trouillebert en 1894, n°48
Vente au Palais Galliera / Ader-Picard-Tajan en juin 1974 puis
Collection privée jusqu’en 2021
Paul-Désiré Trouillebert est né en 1829 à Paris.
Il est l’un des plus grands paysagistes de plein air du XIXème siècle français. C’est l’artiste le plus proche de Corot tant par le style de sa peinture que par les relations amicales que les deux peintres ont entretenues durant toute leur vie.
Trouillebert est rattaché à l’école de Barbizon de par sa prédilection pour le motif du paysage ainsi que pour son style. Il se forme auprès du portraitiste réputé que fut Ernest Hébert (1817-1908) et dans l’atelier de Charles-François Jalabert (1819-1901). ...
... C’est d’abord pour ses portraits et ses nus que Trouillebert est remarqué : le portrait de Mademoiselle A. lui permet d’être accepté au Salon des Artistes Français en 1865, où il exposera jusqu’en 1884.
Trouillebert voyagea beaucoup en France, notamment en Bretagne, la Loire et sur les berges de Seine. Il s’inscrit dans le mouvement des peintres de plein air traditionalistes comme il l’affirme dans un entretien avec un journaliste de L’Echo de Paris, en 1890 : « Je ne travaille que d’après nature, je n’admets pas l’étude recopiée dans l’atelier. »
Dans notre tableau, l’artiste met en scène l’un de ses sujets de prédilection, des lavandières au bord d’un cours d’eau, auprès de grands arbres. La composition est particulièrement réussie. Elle donne une grande place au ciel et à l’eau. Le ciel, bleu et lumineux, avec des nuages mouvants, est magnifiquement rendu. A l’avant, des petites touches blanches dans une multitude de verts, viennent éclairer une végétation fournie. On retrouve les effets de transparence typiques de Trouillebert qui donnent aux arbres cette vibration particulière. Dans ce tableau, l’artiste a beaucoup travaillé les couleurs et les transparences pour arriver à un résultat très achevé, alliant la finesse du dessin et la force de la matière. Le tableau est en bel état de conservation, et il est présenté dans un très beau cadre ancien en bois et stuc doré du XIXème siècle.
La photo actuelle présente le tableau non nettoyé. Le vernis jauni et légèrement opaque va être allégé. Les couleurs et les blancs vont retrouver leur luminosité, et les contrastes seront superbes.
Musées :
Paris, Musée d’Orsay
Paris, Petit Palais
New York, The Metropolitan Museum of Art
Baltimore, Walters Art Museum
Cleveland, Museum of Art
Saint-Petersbourg, Musée de l’Hermitage
Valparaiso, Fine Arts Museum