Par Galerie Pellat de Villedon
Mobilier, objets d'art et tableaux
Cette paire de flambeaux offrent un décor assez caractéristique des productions néoclassiques de la fin du règne de Louis XV et du règne de Louis XVI plus particulièrement. Elle associe bronze doré et marbre dans un registre décoratifs développé dès les premiers feux du néoclassicisme, exposés par Svend Eriksen dans son magistral ouvrage "Early neoclassicism". Le binet est traité avec des ornements végétaux disposés en frise (des feuilles de laurier en l'occurrence), la tige ovoïde, "ovale" aurait-on dit au XVIIIe siècle, est parcourue par des drapés et de la passementerie qui festonnent dans un registre Louis XVI.
L'oeuf est soutenu par un trépied, cette "athénienne" tant à la mode que le journal "L'Avant Coureur" se sent obligé d'en publier la description, l'origine et la signification dans ses pages dédiées aux modes, tandis que Joseph-Marie Vien l'utilise depuis 1764 dans ses toiles à sujets traités "à l'Antique".
Ici, le trépied est orné de ...
... protomés de bouc qu'on situe dans l'oeuvre, précoce, de l'ornemaniste Charles Delafosse, comme les pattes de bouc. On retrouve plus tard ces pattes dans les ornements de Forty (vers 1786), ainsi que dans les réalisations du bronzier François Rémond (elles sont alors doublées).
Le trépied repose sur une plinthe de marbre circulaire ceinte d'un rang de perles de bronze doré, placée sur trois sphères constituant le piètement.
La paire conserve ses anciennes vis. L'un des flambeaux penche sur le côté (visible sur photographie).
Paire de flambeaux aux protomés de bouc, marbre de Carrare, bronze doré, vers 1770-1790.
Dim. (H x D): 19,5 x 10 cm.
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