Par Franck Baptiste Paris
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Rare paire de chaises dites « voyeuses à genoux »*, en bois de hêtre laqué blanc et rechampi bleu.
Modèle aux dossiers composés de fines barrettes surmontés d’un accoudoir central de forme légèrement galbée.
L’assise trés basse repose sur quatre petits pieds légèrement cambrés terminés par des escargots.
Trés bel état de conservation, laque d’origine.
Présentée dans son vieux velours bleu.
Une chaise estampillée sous la traverse « I.LEBAS » pour Jean Baptiste Lebas.
Travail parisien d’époque Louis XV vers 1760-1765.
Dimensions :
Hauteur : 96 cm ; Largeur : 57 cm
Notre avis :
Avec leurs lignes épurées et trés aériennes, nos sièges sont un trés bel exemple de cette production affectée aux salons de jeu des châteaux de la noblesse.
Destinées à être déplacé lors des parties de jeu endiablés, ces chaises se veulent trés légères et facilement maniables.
Sur nos exemplaires, Jean Baptiste Lebas prouve tout son ...
... talent, en alliant la robustesse et la légèreté.
Dans un soucis constant de réduction de poids, il allége toutes les parties des sièges avec des pieds réduits et des traverses et barrettes d’une grande finesse.
Si les paires de « voyeuses » sont encore rares sous le règne de Louis XV, trés peu de modèle à dossiers ajourés nous sont parvenus, surtout en parfait état de conservation et dans leur laque d’origine.
Il est fort probable que la délicate laque crème aux rechampi bleu de nos chaises étaient assortie aux boiseries du salon.
*La « voyeuse à genoux » est une chaise destinée à regarder les parties de jeux dans la même position que le fidèle sur son prie- dieu, les genoux sur l’assise et les avant bras sur la manchette.
Un modèle similaire mais à manchette amovible dégageant un petit casier pour ranger les jetons est appelé « Ponteuse », cette chaise servait à miser. (ponter)
Exclusivement réservés aux salons des châteaux de la noblesse ses sièges sont toujours d’excellentes factures et réalisés par de grands ébénistes.
*Jean-Baptiste Lebas (1729-1795), est un menuisier reçu maître à Paris le 29 juillet 1729. Après avoir exercé rue de Cléry, au Saint-Esprit, il se retira rue Beauregard. Mme du Barry le fit concourir à l'installation du pavillon de Louveciennes.
Né en 1729, et mort en 1795, Jean-Baptiste Lebas était le fils d'un artisans du métier, il fut juré de sa communauté de 1769 à 1771.
Marié très jeune avec une fille du menuisier François Bouillette, Lebas eut deux fils, Barthelemy et Jean-Jacques, qui furent ses élèves et collaborateurs. L'aîné gagna la maîtrise le 13 août 1771, l'autre le 7 novembre 1772. Vers 1781, ils s'associèrent en vue de continuer l'entreprise paternelle et prirent pour marque commune LEBAS, sans initiale de prénom. Jean-Jacques mourut le 31 juillet 1795, à lâge de quarant-cinq ans; son frère continuait d'habiter rue de Cléry, n 271, au commencement du XIXe siècle.
Jean-Baptiste Lebas acquit une vogue justifiée par ses talents. Il fournit au comte d'Artois un magnifique mobilier de salon composé de deux canapés et de seize fauteuils, offrant sur leurs dossiers des garnitures ovales dans des bordures d'une richesse et d'une fantaisie singulière. Ce mobilier fut acheté plus tard par Talleyrand pour le château de Valençay.
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