Par Galerie Wanecq
Mobilier et objets d'art français fin XVIIe au début du XIXe siècle
En hêtre mouluré, reposant sur des pieds cambrés. Garniture en velours à motifs de pointillés bleus sur fond crème.
Estampillée au dos “L.C. CARPENTIER »
Louis-Charles Carpentier, maître le 26 juillet 1752, mort vers 1787. Menuisier attitré du Duc d’Orléans, petit-fils du Régent. Il travailla également pour le Prince de Condé, pour l’ameublement du palais Bourbon, des châteaux de Chantilly et de Vanves, ou encore de l’hôtel de Lassay. Il comptait aussi notamment parmi sa clientèle le baron Rolin d’Ivry, la marquise de Brunoy ou la duchesse de Villeroy. Certaines des pièces qu’il fournit furent réalisées en collaboration avec le sculpteur Charles Lachenais sous la direction des architectes Claude Billard de Bélisard (ou Bellisard).
En 1780 Jean-Baptiste Sené s’associa à Louis-Charles Carpentier dont il avait l’année précédente racheté l’atelier et le fonds de commerce. Cette association semble avoir duré jusqu’en 1783, date où ...
... Sené se remaria avec Marie-Louis Meunier, veuve du menuisier Pluvinet.
« Succédant au lourd protocole établi par Louis XIV, la légèreté apparut dès la Régence pour devenir une règle de vie dans la haute société du XVIIIe siècle. On se livrait alors à toutes ses passions parmi lesquelles le jeu tenait une place importante.
Dans une atmosphère intime et élégante, les joueurs perdaient une fortune ou s’ils étaient en veine, amassaient des millions. Fortunés, exigeants, ils commandèrent aux meilleurs menuisiers tables et sièges correspondant à leurs nouvelles nécessités.
C’est ainsi qu’apparurent ces chaises voyeuses, voyeuses, ponteuses ou encore flamandes. Selon les besoins du joueur, elles présentaient une assise, haute ou basse, cintré, violonnées ; les accotoirs étaient rembourrés ou non. Quelques différences de conception mais avec cependant une constante, leur parfaite exécution. Sortis des meilleurs ateliers ces sièges sont aujourd’hui d’une grande rareté et illustrent parfaitement le luxe et le raffinement auxquels étaient parvenus le XVIIIe siècle »
Musée du Louvre, sièges estampillés L.C. Carpentier :
• Mobilier des quatre parties du Monde (huit fauteuils à la Reine et deux canapés à joues, commandés par le fermier général Pierre-Isaac Marquet de Peire.
• Paire de fauteuils provenant du château d’Hénonville, commandé par le fermier général Jean-Baptiste Roslin d’Ivry.
Bibliographie :
COLLECTIF, Les ébénistes du XVIIIème siècle français, Hachette, 1963. pp.338.
FORRAY-CARLIER Anne, Le mobilier du musée Carnavalet, Editions Faton, 2000. pp.196.
L’ESTAMPILLE N°20 (oct. 1987) « Les voyeuses sièges des grands Maîtres »
Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Paire de chaises voyeuses d'époque Louis XV » présenté par Galerie Wanecq, antiquaire à Paris dans la catégorie Chaise Louis XV, Sièges.