Par Apollo Art & Antiques
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Une très rare paire de bougeoirs Empire à motifs de zéphyrs célestes en bronze finement ciselé, patiné et doré, attribués au célèbre bronzier Claude Galle (1759-1815). Datant d’environ 1805, les détails exceptionnellement raffinés de ces bougeoirs témoignent de la maîtrise de Galle, qui en a fourni une paire au château de Fontainebleau en 1805 et une autre au château de Saint-Cloud.
Chaque bougeoir présente une tige effilée composée de rayons de soleil stylisés, s’élevant d’une base circulaire richement ornée d’une étoile centrale et de motifs d’éclairs. Les tiges sont couronnées de sphères célestes, entourées d’une bande de quatre signes du zodiaque – Balance, Capricorne, Bélier et Scorpion – soulignant l’inspiration cosmique qui sous-tend le design. La partie supérieure est surmontée d’un Zéphyr finement moulé, représenté en train de souffler des nuages, qui forment élégamment la bobèche – une interprétation poétique ...
... frappante des forces naturelles en mouvement. Zéphyr était le dieu du vent d’ouest et le messager du printemps dans la mythologie grecque. Il était connu comme l’un des quatre dieux du vent, chacun représentant une direction cardinale.
Une paire de ces bougeoirs a été livrée par Claude Galle au château de Fontainebleau en 1805, comme l’indique le mémoire du 26 messidor an XIII (15 juillet 1805) : “Une paire de flambeaux à éclairs et rayons, grand modèle, ciselé et doré à l’or mat”. Ces bougeoirs ont ensuite été inventoriés dans le 2e salon de l’Impératrice en 1807.
L’inventaire de 1807 du château de Saint-Cloud mentionne, pour la première fois dans le salon des princes des Grands Appartements de l’Empereur, “une paire de bougeoirs, les pieds ornés de foudres et d’une grande étoile portant la tige en rayon et surmontée d’une boule, décorée de frises et de têtes de souffleurs portant la lumière”. Ils sont restés en place pendant de nombreuses années. Ce salon a été transformé en salle de représentation en 1824 et en salle de jeux en 1828. Déplacés sous la Monarchie de Juillet, ces flambeaux furent ensuite utilisés dans le salon cramoisi puis dans le salon d’attente de l’appartement du Roi et de la Reine. Ils quittent définitivement le palais de Saint-Cloud en 1857, transférés au Garde-Meuble. En 1867, ils sont envoyés à la Malmaison pour la salle de bains de l’impératrice au premier étage.
Cette grande paire de bougeoirs Empire français a conservé sa dorure au mercure mate et brunie d’origine et reste en excellent état.
Origine : France, début d’époque Empire, vers 1805.
Dimensions : Hauteur 33 cm, diamètre de la base 15 cm.
Littérature
- Jean-Pierre Samoyault, “Pendules et bronzes d’ameublement entrés sous le Premier Empire”, 1989, p. 40, p. 201 #189.
- Collection Château de Fontainebleau.
- Collection Mobilier National, Paris, inv.nr. GML 2931/1 et GML 2931/2.
- Marie-France Dupuy-Baylet, ” L’Heure, le Feu, la Lumière. Les bronzes du Mobilier national 1800-1870?, Dijon, 2010, p. 386, notice 218.
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