Par Apollo Art & Antiques
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Exceptionnelle paire de candélabres Empire à Victoires, en bronze doré et patiné, à cinq lumières. Ils illustrent le raffinement artistique et l’exquise qualité d’exécution de l’époque Empire. Sculptée magistralement en bronze patiné, chaque figure allégorique de la Victoire se tient gracieusement au sommet d’un hémisphère doré. Les robes classiques fluides se drapent élégamment autour de leurs formes, serrées à la taille par une ceinture dorée ornée d’étoiles, accentuant subtilement la silhouette féminine. Leur attitude posée et leurs ailes déployées évoquent l’esprit de triomphe et l’harmonie classique, un motif profondément enraciné dans l’antiquité romaine.
Une couronne de cinq lumières s’élève au-dessus de chaque figure, formée par un anneau orné de motifs floraux. Quatre bras en forme de cornes d’abondance s’étendent vers l’extérieur, symbolisant l’abondance et la prospérité, et leurs ornements en volutes ...
... soutiennent harmonieusement la cinquième lumière centrale. Cet arrangement sophistiqué permet non seulement d’atteindre un équilibre visuel saisissant, mais aussi de mettre en valeur l’habileté remarquable du bronzier.
Reposant sur des bases quadrangulaires élégamment étagées, les candélabres sont soutenus par des colonnes finement ciselées. Les détails complexes des cheveux, des draperies et de la composition générale soulignent la qualité exceptionnelle de la ciselure. Les surfaces dorées, qui ont conservé leur dorure au mercure mat et bruni d’origine, contrastent magnifiquement avec la riche patine sombre des figures en bronze, rehaussant encore la profondeur du motif.
Inspirés par les travaux de Charles Percier (1764-1838) et de Pierre François Léonard Fontaine (1762-1853), les principaux architectes et designers de l’ère napoléonienne, ces chefs-d’œuvre reflètent l’esthétique déterminante de cette période. Leur publication phare, “Recueil de décorations intérieures”, parue à la fin du XVIIIe siècle, a jeté les bases du style Empire qui allait façonner les arts décoratifs européens dans la première moitié du XIXe siècle. Les Victoires ailées, caractéristiques du vocabulaire ornemental de Percier et Fontaine, ont été adoptées sans difficulté par les principaux fondeurs de bronze de l’époque.
L’inspiration de ces figures de la Victoire remonte à l’Antiquité classique, comme en témoigne un modèle romain comparable représentant la Victoire debout sur une sphère, aujourd’hui conservé dans la Collection nationale d’art de Kassel, en Allemagne. Remis au goût du jour par la conception napoléonienne, cet archétype classique a trouvé un large écho dans les arts décoratifs de la période de l’Empire français.
Cette magnifique paire de candélabres Empire français est en excellent état de conservation avec leur dorure au mercure matte en brunie d’origine.
Origine : Paris vers 1810.
Dimensions : Hauteur : 63 cm, Largeur : 26 cm, Profondeur : 17.5 cm.
Base carrée : 12,5 x 12,5 cm.
Littérature
- Giacomo & Rozenn Wannenes, “Les bronzes ornementaux et les objets montés de Louis XIV à Napoléon III”, Editions Vasor, Milan, 2004, p.376.
- H. Ottomeyer et P. Pröschel, “Vergoldete Bronzen”, Munich, 1986, p. 328 fig. 5.2.9, p.329 fig. 5.2.3.
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