Par Galerie Magdeleine
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Peintures et dessins du XVIIe au XIXe siècle
Mattheus TERWESTEN (La Haye, 1670 - Berlin, 1757)
Vénus endormie.
1710-1727.
Huile sur toile.
H : 120 ; L : 97 cm.
Historique : Vente, La Haye, 27 février 1727, n° 14 : "Een Slapende Venus van Terwefte zeer levendig gefchildert".
Originaire de La Haye, où il est né en 1670, Mattheus Terwesten effectue le début de sa carrière à Rome où il travaille d’après les grands maîtres, avant d’atteindre Berlin pour un peu plus d’une année. Revenu dans sa ville d’origine en juin 1699, il y est reconnu comme un peintre de première importance, recevant d’importantes commandes de la part de riches particuliers et devenant professeur au sein de l’académie de dessin de la ville.
Spécialisé dans la peinture d’histoire, il se distingue par ses nombreuses représentations monumentales de figures féminines assises à la physionomie particulière. Un de ses premiers exemples, une Allégorie de la Liberté de 1701 (Ill. 3), fait grandement écho à une ...
... œuvre de la fin de sa carrière, une Allégorie de la Paix (Ill. 4??) exécutée en 1740.
De dimensions similaires, notre Vénus endormie, partage avec ces dernières plusieurs caractéristiques, tant dans la touche en ce qui concerne les cheveux et les chairs que dans la représentation du visage et du corps. La représentation prend également place dans un paysage, qui n’est pas sans rappeler d’autres œuvres de l’artiste. Le Flore et Zéphyr (Ill. 5??), qui lui est attribué, est probablement contemporain de notre tableau, c’est-à-dire durant la première ou la deuxième décennie du XVIIIe siècle. On y retrouve, outre les drapés semblables, un sol parsemé de fines plantes herbacées traitées avec minutie. Plus tardives, sa Cérès (Ill. 6) de 1738 et sa Vénus et Adonis (Ill. 7??) de 1748, malgré une évolution de la touche plus léchée, mettent également en valeur un paysage similaire.
Notre Vénus endormie témoigne d’un regard de Terwesten sur Corrège, qu’il a certainement admiré durant son voyage en Italie. Toutefois, l’artiste s’inspire également du travail d’un de ses contemporains et compatriotes les plus célèbres de l’époque, Willem van Mieris. Ce dernier est alors actif à Leyde, soit à peine à une dizaine de kilomètres de La Haye.
Notre œuvre est ainsi proche d’un point de vue de la composition de la Bacchanale (Ill. 8??) de Mieris datée 1709 à la Wallace collection ou encore d’une Bergère endormie (Ill. 9) du même artiste, exécutée en 1718, en ce qui concerne le motif de la femme endormie.
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