Par Galerie Nicolas Lenté
Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe
Ce tableau représente Marie Madeleine pénitente dans la grotte. La sainte, partiellement dénudée, les cheveux recouverts d'un voile retenu par un diadème sur sa tête, regarde le crucifix, son visage exprimant à la fois la tristesse et l’espérance.
Vêtue d'un voile transparent, elle retient de son bras gauche une étoffe qui enveloppe la partie basse de son corps. Elle est accompagnée de ses attributs: le crucifix aidant à la prière, le livre ouvert pour méditer les textes sacrés, le vase aux parfumes qu'elle répandit sur les pieds de Jésus.
Le contraste est troublant entre le visage aux traits idéalisés de la jeune femme, sa beauté rayonnante et l’atmosphère sombre de la grotte, la souffrance du Christ crucifié.
Huile sur panneau de chêne parqueté, entourage de Michiel Coxcie, école Flamande du XVIe siècle.
Dimensions: h. 64 cm, l. 54 cm, avec le cadre: h. 87 cm, l. 75 cm.
Ce tableau est à rapprocher de celui de Marie Madeleine pénitente ...
... conservé au Musée National de Varsovie, Pologne, entourage de Michiel Coxcie, et d'un autre, issu d'une ancienne collection de The Wadsworth Atheneum Museum of Art, Hartford (Etats-Unis), également entourage de Michiel Coxcie.
Michiel Coxcie, Malines 1499 ? - 1592 Malines. Peintre, dessinateur, inventeur de gravures, créateur de modèles pour vitraux et tapisseries, Coxcie est l'héritier du style italianisant de Van Orley. Connu par le surnom du Raphaël du Nord, Coxcie a été un des premiers peintres du Nord de l'Europe à s’intéresser à la Renaissance italienne. Il part pour Rome probablement vers 1529-1530 ; lors de son séjour de neuf années, il est le premier artiste nordique à être chargé de peindre des fresques. En 1534, il est admis à l'Académie de Saint-Luc de Rome. Il y approfondit sa connaissance de l’Antiquité et de l’art des grands maîtres de la Renaissance Raphaël, Michel-Ange et Da Vinci. De retour dans son pays, il introduit les éléments stylistiques de la Renaissance italienne ; c’est une révolution artistique pour la peinture flamande. Il compte parmi les peintres favoris de Charles-Quint et se hisse très vite au rang de peintre à la Cour de son fils Philippe II. Il dessine des retables, des vitraux et des tapisseries murales pour des commanditaires de Bruxelles, Anvers et Malines. Les contemporains de Coxcie s’inspirent de son style et de ses compositions novatrices et même après sa mort, son œuvre suscite l’admiration d’artistes comme Rubens. Avec une vie particulièrement longue, qui commence à la fin du 15e siècle et s’achève au seuil du 17e, Michiel Coxcie constitue un lien artistique exceptionnel entre les Primitifs flamands et le baroque.