Par Galerie Thierry Matranga
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Tableaux anciens, dessins, sculptures, objets religieux
Portrait présumé de Louise-Marie-Anne de Bourbon, dite mademoiselle de Tours. École française du XVIIIe siècle d’après l’œuvre de Pierre Mignard conservée au Château de Versailles, gouache sur ivoire.
Ce séduisant portrait a toujours été considéré comme l’effigie d’une enfant de la famille royale, en raison de la ressemblance du modèle avec les enfants de Louis XIV, et de la somptuosité du costume. Traditionnellement considérée comme étant mademoiselle de Blois (fille légitimée du roi et de mademoiselle de La Vallière), il est admis qu’il s’agit de Louise-Marie-Anne de Bourbon (fille de Louis XIV et de madame de Montespan) décédée en 1681 à l’âge de six ans.
Le symbolisme des attributs laisse peu de doute quant au fait qu’il s’agit d’un portrait posthume :
La bulle de savon n’est pas seulement un motif poétique qui sied à la délicatesse enfantine, elle symbolise la fragilité de la vie. La montre posée sur la table évoque le ...
... temps qui passe et complète l’allusion. Sur notre réplique miniature, il manque le perroquet qui symbolise la Rédemption et le petit épagneul, expression de la fidélité et chien à la mode sous le règne de Louis XIV.
Enfin, comme pour mieux marquer la cruauté du destin, la coquille de Vénus insiste sur la beauté de l’enfant prématurément disparue.
La peinture sur ivoire : L'exécution de miniatures sur ivoire était en vogue au XVIIIe siècle et au début du XIXe, jusqu'à l'invention de la photographie. Les peintures utilisées étaient à base d'eau (aquarelle, tempéra, gouache ou couleur à sec) et elles étaient appliquées directement sur l'ivoire. Le support était aminci considérablement, jusqu'à devenir quasi translucide. L'ivoire était ensuite souvent fixé sur un support secondaire en papier ou en carton.
Nous avons choisi de vous présenter cette peinture miniature dans un cadre à casseta en bois doré à décor de rinceaux de feuillages en bullinato.
Dimensions : 15 x 11 cm – 30 x 25 cm avec le cadre
Biographie :
Pierre Mignard (Troyes 1612 – Paris 1695) est le frère de Nicolas (dit Nicolas Mignard d’Avignon), peintre lui aussi. Comme Valentin de Boulogne, Michel Dorigny, Charles Le Brun ou Eustache Le Sueur, Pierre Mignard est l’élève de Simon Vouet. Surnommé « le Romain » parce qu'il séjourne longtemps à Rome, où il partage sa carrière entre la réalisation de grandes compositions historiques et l’art du portrait dans lequel il excelle.
Louis XIV le fait rappeler en 1657 pour lui confier la décoration de la coupole du Val-de-Grâce et de la petite galerie de Versailles. Après la mort de Charles Le Brun, il est nommé premier peintre du Roi et directeur de l'Académie de peinture. Pierre Mignard est considéré comme l’un des meilleurs coloristes de son temps et se distingue par le naturel et la vérité de l'expression de ses figures, son pinceau est moelleux et plein de la grâce.
Bibliographie :
- BAJOU Thierry, La peinture à Versailles XVIIe siècle, Réunion des Musées Nationaux 1998
- Visages du Grand Siècle, le portrait français sous le règne de Louis XIV 1660 – 1715, Catalogue d’exposition, Somogy Editions d’Art 1997
- BOYER Jean-Claude, Pierre Mignard le Romain, Documentation Française Editions 1997
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