Par Galerie Delvaille
Mobilier français du XVIIIe siècle et Tableaux fin du XIXe début du XXe siècle
Huile sur toile, trace de monogramme en bas à droite
Dimensions : H. 32 x L. 40 cm (avec cadre : H. 53 x L.61 cm)
Louis Valtat est un des grands peintres Néo-Impressionnistes français. Sa peinture, influencée par celle de ses amis Cross et Signac, est puissante et colorée. Valtat entre à 18 ans à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, et poursuivra son apprentissage dans l’atelier de Gustave Moreau puis à l’académie Julian. Son talent est vite reconnu et il expose au Salon des Indépendants dès 1889. Comme Van Gogh, Louis Valtat recherche l’étude de la lumière et part s’installer jusque en 1914 à Anthéor, près du Lavandou et de Saint-Tropez. Les couleurs de Valtat sont pures et violentes, sauf quand il côtoya et s’inspira un moment du mouvement Nabis vers 1900.
Valtat est un fauve de nature. En 1903, il participe au premier Salon d’Automne où il présente des paysages à la palette extrêmement colorée, préfigurant le mouvement Fauve. Ambroise ...
... Vollard, le marchand d’art qui révéla Cézanne, Gauguin, van Gogh, Matisse et Picasso, s’intéresse très vite à Valtat et décide de lui organiser une exposition personnelle. En 1905, Louis Valtat est remarqué au Salon d’Automne dans la Cage aux Fauves avec Marquet et Matisse. Il restera plus proche de Guillaumin et de Cross que de Matisse, dont il est pourtant l’exact contemporain.
Installé dans la région parisienne après 1914, Valtat évolue seul, dans un style toujours soucieux d’équilibre plastique et coloré. A partir de cette date, il retournera souvent en Normandie, pays où il a grandi, et d’où il nous rapporte des vues de port et de paysages. Jusque en 1948 où il perd malheureusement la vue, la peinture de Valtat restera empreinte de fauvisme.
En 1952, une grande rétrospective en hommage à son œuvre fut organisée au Salon d’Automne.
Musées :
New York Met & Moma, Saint Pétersbourg L’Hermitage, Bruxelles Musée Royal , Bordeaux Musée des Beaux-Arts, Paris Petit Palais & Musée d’Orsay, …
Notre tableau a été réalisé vers 1925 dans les bois de Choisel, petit village de la vallée de Chevreuse, où Valtat avait fait l'acquisition d'une propriété. C’est là qu’il aimait recevoir ses amis, Georges d'Espagnat ou Maximilien Luce.
Ce tableau capte immédiatement l’œil du spectateur, qu’il soit profane ou éclairé. Le sujet, un sous-bois sans aucune présence humaine ni animale et où le ciel n’est quasiment pas visible, est pourtant une gageure. Avec une frondaison abondante et un simple chemin en forêt, Valtat parvient à donner une réalité augmentée à la scène grâce à une simplification du trait et à de savants éclairages. Si l’on y regarde de près, les troncs et les branches sont réalisés par des contours ou le pinceau ne se lève pas : Valtat est au sommet de son art, sa maîtrise des lignes est totale.
Si la couleur verte domine, leurs nuances sont infinies de manière à suggérer la profondeur et la lumière qui s’infiltre dans les trous de verdure. Les aplats de couleurs pures et contrastées, notamment sur le chemin, sont un modèle de simplification suggestive ; les jeux d’ombres et de lumières nous invitent à profiter d’ une belle journée ensoleillée dans la fraîcheur des arbres.