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Le suicide de Lucrèce, bronze, Florence 17e siècle
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Réf : 109195
VENDU
Époque :
XVIIe siècle
Provenance :
Italie-Florence
Materiaux :
Bronze
Dimensions :
H. 38 cm
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Franck Baptiste Paris
Franck Baptiste Paris

Mobilier et objets d'art du 16e au 19e siècle


+33 (0)6 45 88 53 58
Le suicide de Lucrèce, bronze, Florence 17e siècle

Rare bronze à patine brune translucide représentant le suicide de Lucrèce.
Conformément aux canons de la renaissance Florentine, Lucrèce est représentée en « contrapposto », c’est à dire avec tout le poids reposant sur une seule jambe, libérant l’autre, qui est légèrement repliée.
Cela donne une gracieux déhanchement, avec une épaule plus haute, qui est accentuée par le mouvement du bras gauche qui se tient le chignon, tandis que de larges mèches retombent sur ses épaules.
De son autre main, elle s’enfonce un glaive sous le sein droit,
Son visage grimaçant de douleur nous décrit parfaitement le drame qui se joue mais il contraste avec les autres angles de vues qui ne sont que grâce et beauté.


Trés bel état de conservation, belle patine d’origine.

Fonte à la cire perdue, Florence 17 ème siècle.

Dimensions :

Figurine : 28 cm
Hauteur totale avec socle : 38 cm

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Notre avis :

Le sculpteur a su parfaitement représenter l’histoire de Lucrèce avec le coté dramatique de son suicide représenté par la lame qui pénètre sa chair et la douleur visible sur son visage grimaçant tout en préservant la beauté de celle qui fût une des plus belles femmes de son époque.
En effet si la vue plongeante de gauche nous invite à vivre ce moment tragique et ne laisse aucun doute sur l’identité du sujet, les autres vues font plutot penser à une représentation de la déesse vénus sortant de son bain.
Notre sculpture est un petit bronze de cabinet de curiosité qui prenait place dans un petit théâtre de miroirs et renvoyait plusieurs vues diamétralement opposées.
Sa rareté, sa belle patine translucide d’époque, son sujet et son bel état de conservation sont autant d’atouts qui charmeront les collectionneurs les plus exigeants.




L'histoire du Suicide de Lucrèce
Cet événement est relaté par Denys d’Halicarnasse (60 av-J.C.. – 8 ap.J.C.) dans ses Antiquités Romaines et Tite Live (30 av.J.C. - 17 ap.J.C.) dans son Histoire Romaine.
Pendant le règne (534 – 509 av.J.C.) de Tarquin le Superbe, 7ème roi de la dynastie étrusque, Rome entra en guerre contre les Rutules. Le siège de la ville d’Ardea était mené par le roi et ses fils. Au cours d’un banquet les princes décidèrent de retourner à Rome pour voir comment leurs femmes se comportaient en leur absence. Alors que les épouses princières se divertissaient, Lucrèce, la femme de Tarquin Collatin, un parent des Tarquin, filait la laine au milieu de ses servantes.
Sextus Tarquinius, un des fils du roi, ébloui par la beauté de Lucrèce, se rendit en cachette dans  sa demeure. Devant son refus de lui céder, il la menaça d’ajouter le déshonneur à sa mort en plaçant à côté d’elle un esclave égorgé pour qu’on croit qu’elle avait été surprise commettant l’adultère.
Elle dut ainsi lui céder, mais après le viol elle convoqua son père et un ami de ce dernier, ainsi que son mari et le cousin de celui-ci, Lucius Brutus.
Lucrèce leur raconta son viol, et malgré qu’ils lui eurent affirmé qu’elle n’était en rien coupable, exigeant qu’ils la vengent, elle saisit un poignard caché dans son vêtement et  se l’enfonça dans le coeur.
Collatin et Brutus portèrent le corps de Lucrèce au Forum, exhortant la foule à se révolter contre la tyrannie des Tarquin. Sextus Tarquin put fuir hors de la ville, mais Tarquin le Superbe ne put jamais récupérer Rome et dut se résoudre à l’exil. Collatin et Brutus devinrent les premiers magistrats de la Nouvelle République Romaine, mais le nom des Tarquin était tellement honni que Lucius Tarquinius Collatinus dut lui aussi s’exiler.

Franck Baptiste Paris

Sculpture en Bronze Louis XIII

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