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Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671)
Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671) - Tableaux et dessins Style Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671) - Galerie Nicolas Lenté Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671) - Antiquités - Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671)
Réf : 115769
28 000 €
Époque :
XVIIe siècle
Signature :
Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671)
Provenance :
Anvers, Flandres
Materiaux :
Huile sur panneau de chêne
Dimensions :
l. 108 cm X H. 82 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIIe siècle - Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671) XVIIe siècle - Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671)  - Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671) Antiquités - Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671)
Galerie Nicolas Lenté
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Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe


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Le reniement de Saint Pierre - Hieronymus FRANCKEN III (1611 - 1671)

Hieronymus FRANCKEN III (Anvers 1611 - 1671)
Ecole Anversois du XVIIème siècle
Le reniement de Saint Pierre
Huile sur panneau, dim. h. 53 cm, l. 76 cm
Encadré, h. 82 cm, l. 106 cm

Vendu avec le certificat d’expertise par Dr. Ursula Harting, la spécialiste de la dynastie des Francken et auteur de nombreux ouvrages de référence dont Frans Francken der Jüngere, 1581-1642, editions Freren, 1989.
Ursula Harting a été également curatrice de l’exposition Dynastie des Francken au musée de Kassel du 4/09/2021 au 02/01/2022 et co-autrice du catalogue de l’exposition, Editions In Fine / Musée de Flandre, 2021

Un véritable récit pictural aux nombreux détails pittoresques notre tableau relate les épisodes relatifs à la Passion du Christ en illustrant le Reniement de Saint Pierre en marge du thème principal.
Ainsi le sujet principal se trouve entouré de cinq sujets complémentaires
1. Jésus dans le jardin de Gethsémani
2. Le baiser de Judas
3. Jésus ...

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... devant les grands prêtres Anne et Caïphe
4. Le portement de Croix
5. La Crucifixion

Opportunité de raconter une histoire à grande échelle, associant les détails avec des émotions, cette tendance typiquement nordique à ne laisser aucun espace vide afin que l’œil puisse se délecter à découvrir un nouveau détail à chaque fois, permettant ainsi une contemplation de l’œuvre à l’infini dans l’espace pictural imaginaire.
Les scènes surgissent des profondeurs des ténèbres, éclairées par les bougies, lanternes, les torches, feux de bois et les braseros allumés.
Cet effet de nuit très contrasté, d’une puissance saisissante fait briller de mille feux les couleurs intenses et profondes des étoffes de figures.
Tel un metteur en scène le peintre va organiser l’espace et placer ses figures comme s’il s’agissait des acteurs sur scène, chacun ayant son rôle et sa fonction dans la compréhension de l’ensemble. Ce positionnement des différentes scènes demande un grand savoir-faire de la perspective et de l’organisation illustrative, afin de parvenir à harmoniser l’œuvre.
Ses scènes peuplées de nombreuses figures est l’occasion pour le peintre à déployer la riche palette aux multiples couleurs, à magnifier les chaires lumineuses, les costumes éclatants, les étoffes chatoyantes aux nuances délicates, les armures et armes étincelantes.
Le Christ est reconnaissable dans toutes les scènes grâce à son orbe, vêtu d’une tunique de pourpre et d’un manteau rouge, ses couleurs lui sont traditionnellement associées chez les Francken
Pierre quant à lui est vêtu d’une tunique bleue et un manteau jaune.

La préciosité des figures aux gestes exagérées expriment l’étonnement et la curiosité confère au tableau un rythme particulier à la fois mouvementé et dramatisant. Les attitudes caricaturales de de la foule aux yeux brillants et bouches ouvertes faisant apparaitre les dents tranchent avec le calme détachement de Jésus dans chaque scène.

Dans ce premier épisode en haut à gauche, la Passion de Jésus commence par la prière dans le jardin de Gethsémani, les disciples s’endorment au lieu de veiller avec Jésus bien qu’il leur ait demandé de rester éveillés.
Directement en dessous le deuxième épisode illustre l’arrestation de Jésus et le baiser de Judas. Jésus y apparait les mains liées, entouré d’une foule de soldats, tandis que Judas s’approche pour le désigner, la bourse remplie de pièces d’argent dans sa main gauche. Pierre tire l’épée et attaque un des serviteurs du prêtre avec son épée.
Les gardes se saisissent de Jésus et l’emmènent devant les autorités juives pour qu’il soit interrogé par les grands prêtres Anne et Caïphe. Cette scène est illustrée dans l’espace architectural d’un palais ouvert sur l’extérieur.
Le grand prêtre Caïphe siège sur son trône aux sphinges ailées sous le dais rouge, à ses côtés se tient le grand prêtre Anne.
Le Christ, encerclé par la foule de mercenaires aux visages hideux, est immobile au milieu de cette scène de violence, sa résignation calme devant le verdict à tomber domine la haine de son entourage.
Simultanément à cet interrogatoire de Jésus, Pierre en suivant le Christ se trouve, dans la cour du grand prêtre, pris à partie par des servants dont une jeune femme le reconnaît comme le disciple de Jésus. Ce moment du Reniement est ainsi illustré dans la scène centrale principale.
Pierre est placé au cœur de la composition. Sa tunique bleu azur et son visage éclairé a la bougie attirent immédiatement l’attention du spectateur.
La servante qui l’interroge se trouve aussi propulsé au premier plan dans la lumière.
Son index levé vers le haut suggère une question que confirment les bouches ouvertes et la curiosité dans les regards des soldats qui l’entourent. En réponse Pierre adopte une attitude qui vise à le disculper: les bras croisés à la poitrine il se dirige vers lui les deux indexes (Moi, disciple du Nazaréen? Non, vous vous trompez sûrement de personne!)
Les traits ignobles, les masques hideux des figures qui l’entourent sont traités par le peintre à la limite caricaturale. Les mercenaires assoiffés de sang, sourient en montrant leur dents exprimant la bestialité humaine dans leur comportement.
La narration se poursuit par une petite scène du Portement de Croix, illustré en haut à droite à travers une embrasure architecturale.
Jésus s’écroulant sous le poids de la Croix est secouru par Pierre qui l’aide à la soulever.
Enfin tout en haut à droite on aperçoit la Crucifixion: Le Christ crucifié avec les deux larrons.
Ainsi ce dernier épisode accompli dans la symétrie géométrique achève l’histoire que le peintre tel le narrateur nous relate à travers son œuvre.
Il en ressort le plaisir indéniable de l’artiste à faire participer dans ses scènes le maximum de figures, ce tumulte dramatique qu’il accentue avec les segments lumineux qui s’opposent à l’obscurité créant une ambiance d’une grande tension psychologique.

Œuvres en rapport :
- Koller auction, Zurich, 18/09/2015, lot 3058, Hyeronimus Francken III, huile sur cuivre (55x72 cm), consultable dans la base de données RKD sous le numéro 240401
- Hampel auction, Munich, 19/09/2013, lot 541, Frans Francken II, huile sur panneau (50,5 x 77 cm), signé, consultable dans la base de données RKD sous le numéro 240403

Galerie Nicolas Lenté

Tableaux XVIIe siècle