Par Galerie Delvaille
Mobilier français du XVIIIe siècle et Tableaux fin du XIXe début du XXe siècle
Huile sur toile signée en bas à gauche
Dimensions : H. 73 x L. 100 cm (avec cadre : H. 100 x L. 128 cm)
Né en 1862, Joseph Bail suit une formation purement académique sous la direction de Carolus Duran (1837-1917) et de Gérôme (1824-1904), deux des plus grands peintres officiels du second empire. Alors qu’il n’a que seize ans, il expose à Lyon en 1877 ; Dès l’année suivante il expose au Salon des Artistes Français à Paris, où il sera un fidèle représentant jusqu’à son décès.
Joseph Bail excelle dans la peinture de genre et les natures mortes. Son admiration pour le peintre Jean-Baptiste Siméon Chardin (1699-1779) est omniprésente. L’univers de Joseph Bail est réaliste, empreint de poésie et surtout plein d’esprit. Ses intérieurs montrent de jeunes cuisiniers, ou de jeunes femmes dans une pénombre où la lumière jaillit d’une fenêtre, à la manière de Vermeer (1632-1675). Ses œuvres inspirent la sérénité et le bonheur sans artifice. ...
... Joseph Bail fut largement reconnu de son vivant pour son travail en obtenant en 1889 la médaille d’argent à l’Exposition Universelle, en 1900 la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris, et en 1902 la médaille d’honneur au Salon des Artistes Français. Les œuvres de Bail sont conservées dans de nombreux musées, au Petit Palais et au Musée d’Orsay à Paris, au Palais des beaux-arts de Lille, au musée de l’échevinage à Saintes, à Mulhouse, Nancy, à Montréal, etc …
Notre tableau : Il s’agit d’un des rares grands tableaux de Joseph Bail représentant un intérieur de cuisine, sujet le plus apprécié de l’artiste. Cette œuvre est encore dans son cadre d’origine en bois et stuc doré, et l’état de conservation est absolument parfait. Comme le tableau « Les Joueurs de cartes », Exposé au Salon des Artistes français de 1897, acquis la même année par la ville de Paris, et conservée au Musée des beaux-arts de la ville au Petit-Palais, notre tableau présente quatre personnages et de nombreux ustensiles. Avec une matière picturale épaisse, Joseph Bail nous montre sa capacité à reproduire toutes les matières : La souplesse des textiles, la brillance des cuivres et de la faïence, la transparence du verre, sont rendus avec une technique et une justesse exceptionnelle. La composition est admirable, avec un espace entre la jeune fille et les garçons, point de départ de la ligne de fuite qui conduit l’œil du spectateur vers le point de lumière au fond où l’on devine un 5ème personnage.