Par Galerie Samarcande
Arts anciens, Monde islamique, Art Asiatique
Statue représentant une dame debout enveloppée dans une grande robe entrecroisée à trois cols, dont les galons sont particulièrement visibles grâce au reste de polychromie rouge.
La tête présente une polychromie noire au niveau de ses cheveux, de ses sourcils, de ses yeux tandis que sa bouche est peinte en rouge.
Les mains sont manquantes
Chine, Dynastie des Han, 206 av JC – 220 ap JC
Terre cuite avec trace de polychromie blanche, rouge et noire
H : 68 cm
Test de thermoluminescence
En chinois, on appelle les statuettes funéraires de ce type mingqi, ??.
Représentatives de la société raffinée et aristocratique des Han, elles figurent les êtres qui ont entouré le défunt de son vivant (dames de cour, serviteurs, guerriers et animaux), mais aussi ses possessions. Ce corpus funéraire est produit afin d’accompagner son propriétaire dans l’au-delà.
L’empereur Qin Shi Huangdi, empereur fondateur de la dynastie Qin (221-206 av. J.C.), a ...
... été le premier à rassembler dans sa sépulture des représentations en terre cuite de ses serviteurs en une sorte de sacrifice symbolique qui allait remplacer les sacrifices réels. En 1974, des fouilles ont ainsi mis à jour une armée de sept mille statues dans sa tombe.
Les tombes chinoises importantes continuent de présenter par la suite ce type de corpus dans des proportions moins grandioses. Ces ensembles constituent des témoignages vivaces de la vie quotidienne dans l’Empire du Milieu de la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.) à celle des Tang (618-907). L’usage des mingqi ne décline qu’à partir du Xe siècle