Par Galerie Pellat de Villedon
Mobilier, objets d'art et tableaux
Pendule « Boulle » à poser, écaille, laiton et bronze doré, époque Louis XIV, vers 1700, mouvement de Martinot, dim. (H x L x P) : 120 x 51 x 24 cm.
Cette pendule présente une caisse droite à sommet cintré surmonté d’un dôme sur lequel est posé une figure de Minerve, d’une forme typique de l’extrême fin du XVIIe siècle et qui perdure jusqu’au début du règne de Louis XV avec quelques modifications de traitement.
Cette caisse est majoritairement traitée en marqueterie Boulle de laiton sur fond d’écaille teintée rouge, donc en première partie. L’intérieur est quant à lui traité en contre-partie avec les mêmes motifs proches des travaux de Jean III Bérain.
Les lignes de l’objet sont richement soulignées de baguettes de bronze doré à motifs en frise classiques, de consoles, d’aigrettes, de coquilles et de rinceaux végétaux dans un agencement parfaitement Louis XIV.
Le cadran porte une plaque d’émail de Gilles Martinot (1658-1726), ...
... célèbre auteur du mouvement dont on retrouve la signature sur le mouvement. Il s’agit d’un des horlogers les plus importants du début du XVIIIe siècle. Il utilisa de nombreuses fois pour ses ouvrages des caisses d’André Charles Boulle. Il fut, de plus, très apprécié par ses contemporains : ces clients ne sont qu’entre autre le Grand Dauphin, la duchesse de Chatillon, le duc de Montfort. Par ailleurs, selon les inventaires posthumes de Louis XIV, le Roi Soleil possédait une de ses pendules. Il réalisa même plusieurs pendules destinées au commerce de la Compagnie des Indes. Il est donc un des artisans les plus talentueux de sa génération.
Le cadran est typiquement Louis XIV avec les plaques individuelles pour les chiffres, sur fond de bronze doré à décor couvrant.
Fait rare, la pendule a conservé son socle d’origine, ayant reçu un traitement similaire par soucis d’harmonie, et reposant sur un beau piètement de bronze doré. Il confère à cette pendule une certaine monumentalité, la hauteur totale atteignant 1 m 20.
Une plaque d’émail endommagée (un chiffre du cadran).
Sources :
Kjellberg (Pierre), « Encyclopédie de la pendule française », Les éditions de l’amateur
Augarde (Jean Dominique), « Les ouvriers du temps », Antiquorum
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