Par Galerie de Lardemelle
Flora LAUTZ (Active à Paris vers 1830-1850)
Le lévite d’Ephraïm
Peinture sur porcelaine
Signée et datée 1836 en bas à gauche
48 x 38 cm
Exposition : Salon de Paris de 1836, sous le N°1147
Œuvre en rapport : réplique du tableau de Louis-Charles-Auguste COUDER exposé au Salon de 1817 sous le N°176, et aujourd’hui conservé au Musée d’Arras
Peu de choses nous sont connues de Flora Lautz, si ce n’est qu’elle appartient à l’important groupe des femmes peintres sur porcelaine de la première moitié du XIXème siècle, avec à leur tête Marie-Victoire Jacquotot, et parmi lesquelles on peut citer Marie-Adelaïde Ducluzeau, Marie-Pauline Laurent, Madame Renaudin, Mlle Girard, Mlle Perlet ou encore Aurore Leclerc.
Ces productions sur porcelaine s’inscrivent dans le courant « sauvegardiste » du début du XIXème siècle, initié et soutenu par le directeur de la Manufacture de Sèvres, Alexandre Brongniart. Pour faire face aux inévitables usures du ...
... temps sur les chefs d’oeuvre de la peinture ancienne ou contemporaine de l’époque, il en fait développer les répliques sur porcelaine, de façon à conserver une trace inaltérable de leur beauté. Toutefois, les bons artistes qui participent à ce mouvement ne travaillent pas qu’à Sèvres, et Flora Lautz en est un exemple; de même, si on trouve beaucoup de femmes, plusieurs artistes masculins se spécialisent dans le genre, Abraham Constantin étant le plus célèbre d’entre eux.
Ces répliques sont très souvent exposées au Salon, et concernant Flora Lautz, elle y participera trois fois: en 1836 avec la présente oeuvre (elle est alors domiciliée 12, passage de l’Industrie), en 1848 avec une Vue du château de Pierrefonds d’après Boisselier (elle est domiciliée 33, rue du Faubourg Saint-Denis) et en 1849 avec Le départ d’après Auguste Delacroix (elle est domiciliée 8 , rue de Hanovre).
Mademoiselle Lautz est mentionnée dans « Le Journal des Artistes » du 1er mai 1836, « … avec les éloges qu’elle mérite, pour sa belle copie du Lévite d’Ephraïm, d’après M. Couder » .
Notre plaque ne peut être considérée que comme une simple copie; au-delà de sa beauté, de son exécution brillante, de sa prestigieuse exposition et de ses dimensions relativement exceptionnelles, elle correspond à une véritable politique artistique de l’époque concernant les répliques.
Quant au tableau original de Couder (1789-1873), il mesurait environ 3,40 x 2,75 m. Il représente le moment où un lévite (un membre de la tribu de Levi), originaire de la cité d’Ephraïm, découvre en fin de nuit le corps agonisant de sa femme qui a subit les outrages meurtriers de plusieurs habitants de la ville de Gabba.
L’oeuvre, malgré son thème macabre et sa grande violence, connut un immense succès critique, et fut acquise par l’état, qui la plaça quelques années plus tard au musée du Luxembourg, où Mademoiselle Lautz en réalisa la réplique.
La composition avait également été gravée par Jean-Louis-Toussaint Caron (1790-1832), une estampe qui fut exposée au Salon de 1831.
Miel, dans son Essai sur les Beaux-Arts du Salon de 1817, en livre une excellente analyse.
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