Par Galerie Tarantino
DEMANDE D'INFORMATIONS
Federico BAROCCI (Atelier de)
(Urbino, 1535 – 1612)
Antonio VIVIANI, dit IL SORDO DI URBINO ?
(Urbino, 1560 – 1620)
La Madone du Rosaire apparaissant à Saint Dominique de Guzman
Vers 1590
En 1588, la confraternité de l’Assomption et du Rosaire de Senigallia commanda à Barocci un tableau d’autel représentant la Madone du Rosaire, autrefois placé (selon Moroni) dans l’église de San Rocco d’où il fut retiré en raison des dégâts subis lors de la seconde guerre mondiale et aujourd’hui conservé au palais épiscopal de cette ville. La genèse de cette toile est relatée dans les minutes de la confraternité publiées par A. Anselmi 1. Nous savons que fin 1582, année où l’on installa à Santa Croce de Senigallia, la Déposition du Christ de Barocci, les « Consœurs du Rosaire » commencèrent à recueillir des fonds pour ladite toile.
En mars 1588, le gouverneur Curzio Zanibelli s’adressa à l’artiste et les premières démarches relatives au ...
... contrat purent avoir lieu. Dans une lettre du Duc Francesco Maria II della Rovere adressée le 12 août 1592 à l’évêque de Todi, la toile est mentionnée avec la Crucifixion de Gènes et la Cène d’Urbino comme déjà commencées 2. En 1596, selon Gronau 3, la Madone du Rosaire et la Cène se trouvaient encore en cours de réalisation, donnant raison à Anselmi 4 pour qui le tableau aurait été terminé entre 1596-1599. L’Ashmolean Museum d’Oxford conserve un magnifique bozzetto en grisaille sur papier 5 préparatoire au tableau de Senigallia. Celle-ci témoigne des recherches particulières faites par Barocci pour la mise en place des valeurs d’ombres et de lumières avant préalable à la réalisation finale. Le musée Poldi Pezzoli de Milan conserve une version d’atelier de mêmes dimensions provenant de la collection de Riccardo Lampugnani. La remarquable qualité d’exécution et le format de notre version suggèrent que celle-ci a été réalisée directement d’après l’original par l’un des élèves les plus doués de l’atelier de Barocci, tels qu’Alessandro Vitale (Urbino, 1580-1630) 6 ou Antonio Cimatori dit Visacci (Urbino, vers 1550-Rimini, 1623) 7. Nous adressons nos plus vifs remerciements au professeur Emiliani pour son aide dans la rédaction de la notice.
1. A. Anselmi, in « Rass. Bibl. dell’Arte Italiana », VIII, 1905, p. 140 et suiv.
2. H. Olsen, Federico Barocci, Copenhagen 1962, p. 186.
3. G. Gronau, Documenti artistici urbinati, Firenze 1936, p. 29.
4. A. Anselmi, op. cit.
5. Dim. 545 × 385 mm. Inv. A.709.
6. Cf. Alessandro Marchi, (sous la direction d’Anna Maria Ambrosini Massari et Marina Cellini) in Nel segno di Barocci, Allievi e seguaci tra Marche, Umbria, Siena, Milano 2005, p. 134-140.
7. Cf. Romina Vitali, (sous la direction d’Anna Maria Ambrosini Massari et Marina Cellini) in Nel segno di Barocci, Allievi e seguaci tra Marche, Umbria, Siena, Milano 2005, p. 94-105. Les National Galleries of Scotland conservent un dessin d’Antonio Cimatori d’après la tête de la Vierge de l’esquisse d’Oxford, cf. David Scrase, A Touch of the Divine, Drawings by Federico Barocci in British Collections, catalogue de l’exposition du Fitzwilliam Museum, Cambridge 2006, p. 222-223, n° 83.
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