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Étude pour « La Mascarade Chinoise » - Jean-Baptiste Marie Pierre (1714 – 1789)
Étude pour « La Mascarade Chinoise » - Jean-Baptiste Marie Pierre (1714 – 1789) - Tableaux et dessins Style Louis XV Étude pour « La Mascarade Chinoise » - Jean-Baptiste Marie Pierre (1714 – 1789) - Stéphane Renard Fine Art Étude pour « La Mascarade Chinoise » - Jean-Baptiste Marie Pierre (1714 – 1789) - Louis XV
Réf : 92067
20 000 €
Époque :
XVIIIe siècle
Signature :
Jean-Baptiste Pierre (1714 - 1789)
Provenance :
France
Materiaux :
Pierre noire sur papier
Dimensions :
l. 51 cm X H. 34.4 cm
Tableaux et dessins Dessin, Aquarelle & Pastel - Étude pour « La Mascarade Chinoise » - Jean-Baptiste Marie Pierre (1714 – 1789) XVIIIe siècle - Étude pour « La Mascarade Chinoise » - Jean-Baptiste Marie Pierre (1714 – 1789)
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


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Étude pour « La Mascarade Chinoise » - Jean-Baptiste Marie Pierre (1714 – 1789)

Dilmensions : 34.4 x 51 cm ( 59 x 71.2 cm encadré)

Arrivé à Rome en juin 1735 comme pensionnaire à l’Académie Royale, le jeune Pierre n’avait pas pu assister aux festivités du Carnaval de l’hiver 1735 qu’il a néanmoins immortalisées dans une gravure réalisée peu après son arrivée (reproduite ci-dessus pour information - seul le dessin est vendu). Ce dessin vraisemblablement préparatoire démontre toute l’étendue de son talent et constitue un rare témoignage de ses premières œuvres, puisqu’il s’agit probablement du plus ancien dessin conservé de l’artiste.

1. Le séjour à Rome, une étape clé dans la vie de Jean-Baptiste Marie Pierre

Jean-Baptiste Marie Pierre naît à Paris le 6 mars 1714 dans une famille d’orfèvres et de joailliers aisée. Son père Jean Pierre est élu échevin en 1743 ce qui l’anoblit. Cette aisance familiale lui permet d’avoir accès à des études académiques avec un précepteur. Pierre devient l’élève du ...

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... peintre Nicolas Bertin (1668-1736) et suit des cours à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture où il se lie avec le graveur Charles-Nicolas Cochin le Fils (1715 – 1790). Cette amitié l’amène à fréquenter également l’atelier de Cochin le Père (1688 – 1754) auprès duquel il apprend sans doute la gravure et qui le sensibilise à l’art de Watteau.

Il devient en 1734 lauréat du grand prix de peinture de l'Académie, avec Sanson à qui Dalila coupe les cheveux (dont la localisation actuelle inconnue). Il est ensuite autorisé à rejoindre l’Académie de France à Rome, alors sous la direction du peintre Nicolas Vleughels (1688-1737). Il séjournera à Rome de juin 1735 à juin 1740.

De retour à Paris en 1740, il connaît un vif succès et devient en 1752 le premier peintre du Duc d’Orléans pour qui il peint plusieurs plafonds au Palais-Royal et au Château de Saint-Cloud. Il peint également entre 1752 et 1757 deux coupoles pour l’église Saint-Roch à Paris. Il devient Premier Peintre du Roi en 1770, à la suite de François Boucher et exerce une influence déterminante sur l’art et les artistes de son temps. Il réserve ses talents de peintre exclusivement à des commandes royales et meurt le 15 mai 1789, à la veille de la Révolution.

2. La Mascarade Chinoise, une de ses premières œuvres gravées

Arrivé à Rome en à la fin du juin 1735, Pierre grave peu après son arrivée La Mascarade Chinoise faite à Rome le Carnaval de l’année MDCCXXXV par Messieurs les Pensionnaires du Roy de France en son Académie des arts, qu’il dédie au Duc de Saint-Aignan, Ambassadeur de France à Rome de 1732 à 1740. Peut-être faut-il y voir une commande du Duc, informé des talents de graveur du peintre, ou une manière pour le jeune artiste de s’assurer sa protection ? La gravure représente le moment où le char des pensionnaires passe devant la colonne Antonine sur la Piazza Colonna, presque en face du Palazzo Mancini, le siège de l’Académie de France à Rome.

Pierre se serait inspiré des souvenirs de ses nouveaux camarades à l’Académie de France pour réaliser cette gravure, ou de dessins que ceux-ci auraient réalisés durant le Carnaval. Il est également probable qu’il a pu lui-même voir et dessiner le char utilisé pour le défilé, qui devait sans doute être encore conservé à son arrivée à Rome quelques mois après.

3. Similitudes et différences

La gravure est légèrement plus ramassée que notre dessin (30.5 x 42.5 cm à comparer à 34.4 x 51 cm). La gravure représente le motif évidemment inversé par rapport au dessin à partir duquel a été réalisé la plaque ayant servi à son impression et c’est la raison pour laquelle nous avons trouvé intéressant de comparer le dessin et une partie de la gravure, correspondant au char figurant sur le dessin, inversée. Cette confrontation nous permet de constater que malgré quelques différences les deux œuvres sont très proches, tant dans leur conception générale que dans maints détails ornementaux.

Le dessin ne reprend que le motif du char sans le paysage urbain en arrière fond. La composition générale des deux œuvres est très proche : un char tiré par deux chevaux s’avance, accompagné de plusieurs personnages également déguisés en Chinois qui marchent à ses côtés et à l’arrière du char. Dans le char se trouvent les pensionnaires et deux de leurs amies tous déguisés en chinois, assis trois par trois sur cinq rangées. A l’arrière du char trône un personnage au turban sophistiqué accompagné à sa droite d’une femme également vêtue à la chinoise et d’un jeune homme portant une perruque, qui semble lui désigner le bâtiment de l’Académie. Une autre femme est également présente à l’avant-dernier rang mais tous les autres passagers du char sont masculins et arborrent de longues moustaches factices sous leurs chapeaux coniques.

Tout à l’avant un personnage porte une enseigne, juste derrière le cocher également vêtu à la Chinoise. Les principales différences entre les deux œuvres concernent les personnages assis sur les trois premiers rangs, dont certains sonnaient des trompes sur le dessin, et les piétons. Le premier des personnages à pied dans la gravure sonne de la trompe, alors qu’il portait un panneau décoré d’idéogrammes dans le dessin, et le deuxième à une trompette sous le bras, qui remplace l’étendard qu’il avait dans le dessin. On peut noter que la suppression dans la gravure de certains éléments verticaux (étendard, sceptre) et la simplification des attitudes des personnages assis dans le char permet d’avoir une meilleure lisibilité, et une plus grande fluidité dans le mouvement.

Il est difficile de comparer ce dessin à d’autres dessins de Pierre datant du début de son séjour Romain ou de son apprentissage parisien puisqu’aucun autre dessin de cette période ne nous est parvenu. Le groupe situé en haut du char sous le palanquin est exécuté avec une grande délicatesse et les grandes similitudes entre le dessin et la gravure nous permettent néanmoins de penser que nous avons bien là l’œuvre d’un même artiste.

Ce dessin est présenté dans un grand cadre en bois sculpté et doré d’époque Louis XVI, dont la rigueur contraste avec l’extrême fantaisie du dessin.


Principale référence bibliographique :

Nicolas Lesur – Olivier Aaron – Jean-Baptiste Marie Pierre 1714-1789 Premier peintre du roi – Arthena 2009

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Stéphane Renard Fine Art

Dessin, Aquarelle & Pastel Louis XV

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