Elias Martin (1739-1818 - Asklépios et ses disciples

... sollicitaient les soins miraculeux d’Asklépios. La mère et l’enfant pourraient faire référence à une histoire où Asklépios aurait ressuscité un enfant apparemment sans vie. La femme tenant l’enfant est peut-être Hygiea, sa fille et collaboratrice dans sa pratique médicale.

Cette interprétation est cohérente avec la familiarité de Martin avec le mythe d’Asklépios, qu’il a évoqué dans d’autres œuvres. Notamment, en 1783, Martin réalisa une scène théâtrale montrant Ulla von Höpken faisant une offrande à Asklépios (Musée d’art de Malmö, inventaire n° MM 030192).

À propos de l’artiste :
Elias Martin, peintre suédois de renom, acquit une reconnaissance internationale de son vivant grâce à ses paysages, portraits et scènes de genre. Après une formation à Paris et à Londres, il devint membre associé de la Royal Academy en Angleterre, où il perfectionna sa technique de l’aquarelle et enseigna le dessin et la gravure. De retour en Suède en 1780, Martin devint membre de l’Académie royale des Beaux-Arts et apporta une contribution significative à l’art suédois, produisant plus de 200 peintures à l’huile et d’innombrables estampes.

Dans ses dernières années, Martin se concentra sur des thèmes religieux, comme en témoignent des œuvres telles que La prédication de Saint Jean-Baptiste dans le désert (Musée de Sörmland) et Le Notre Père. Il fut un proche collaborateur de Carl Michael Bellman, Erik Palmstedt et Johan Tobias Sergel. Les œuvres de Martin figurent dans de nombreuses collections prestigieuses, notamment le Nationalmuseum de Stockholm, le Musée d’art de Göteborg et la bibliothèque de l’Université d’Uppsala.

Cette peinture illustre l’art du récit subtil de Martin et sa capacité à évoquer des récits intemporels à travers des compositions expressives et théâtrales.