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David jouant de la harpe - Ecole hollandaise vers 1600
David jouant de la harpe - Ecole hollandaise vers 1600 - Tableaux et dessins Style Renaissance David jouant de la harpe - Ecole hollandaise vers 1600 - Galerie Thierry Matranga David jouant de la harpe - Ecole hollandaise vers 1600 - Renaissance
Réf : 68077
VENDU
Époque :
<= XVIe siècle
Provenance :
Collection privée française
Materiaux :
Huile sur toile
Dimensions :
l. 193 cm X H. 149 cm
Tableaux et dessins Tableaux XVIe siècle - David jouant de la harpe - Ecole hollandaise vers 1600 XVIe siècle et avant - David jouant de la harpe - Ecole hollandaise vers 1600 Renaissance - David jouant de la harpe - Ecole hollandaise vers 1600
Galerie Thierry Matranga
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Tableaux anciens, dessins, sculptures, objets religieux


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David jouant de la harpe - Ecole hollandaise vers 1600

Peintre des Pays-Bas espagnols vers 1600 - Entourage de Joos van Winghe (1542/44 – 1603).

Notre grande peinture met en scène un sujet fort prisé par les artistes depuis le Moyen-Age. Ici David a posé les attributs du pouvoir (sceptre et couronne) sur une table devant lui et joue de la harpe agenouillé. Il est entouré de nombreux personnages qui l’assistent dans son concert.
Résolument en rupture avec la théorie d’Alberti (Léon Battista Alberti 1404 -1472 est un philosophe, mathématicien et théoricien des arts), cette composition maniériste se veut libérée d’une quête de la réalité et des justes proportions. Les couleurs s’entrechoquent, les drapés se multiplient et les gestes sont exagérés montrant les personnages en véritables pantomimes. Le peintre paraît avoir inventé un langage des corps et des mains.

David incarne à la fois l’artiste biblique divinement inspiré et le roi illustre qui sut donner à la Terre promise une dimension ...

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... impériale. Et faire résonner les cordes de la harpe, c’est aussi s’attaquer aux errances morales qui guettent le royaume.
Depuis le Moyen Âge, David est l’archétype du roi chrétien sage et puissant, pieux et juste, garant de l’harmonie au sein de son royaume. C’est d’ailleurs une atmosphère paisible qui se dégage de l’œuvre : tous les personnages paraissent en communion avec le roi. Et les Tables de la Loi posées au-dessus de la porte du fond rappellent la dimension pieuse de la scène.
Une composition identique avec variantes et de plus petites dimensions est conservée au musée du couvent Sainte-Catherine d’Utrecht. Celle-ci est enregistrée comme une œuvre d’après Joos van Winghe.

Huile sur toile 131 x 174 cm la toile – 149 x 193 avec le cadre
Sur sa toile d’origine. Provenance : collection privée française

Joos (ou Jodocus) van Winghe (Bruxelles 1542/44 – Francfort 1603)
est un peintre et dessinateur maniériste des Pays-Bas espagnols dont on ignore tout de la prime jeunesse y compris son année de naissance. Carel van Mander (1548 – 1606), peintre et historien d’art, relate les points clés de sa vie dans le «Livre des Peintres» paru en 1604.

Van Winghe perfectionne son art durant son séjour en Italie (entre 1564 et 1568), à Rome et surtout à Parme où il est apprécié d’Alexandre Farnese. Dans cet intervalle, il a probablement rencontré Bartholomeus Spranger qui officiait aussi au service des Farnese. En 1568, sur le chemin du retour vers Bruxelles, il traverse la France et s’arrête probablement à Paris où il découvre la peinture de l’école de Fontainebleau. A son arrivée à Bruxelles, il est le peintre attitré de son protecteur Alexandre Farnese qui vient d’être nommé gouverneur des Pays-Bas.
Certainement poussé par la répression espagnole, van Winghe émigre à Francfort en 1584 et s’y installe définitivement. C’est Otto van Veen qui le remplace auprès d’Alexandre Farnese.

Dans les années 1590, la notoriété internationale de Joos van Winghe le place au même rang que Bartholomeus Spranger. Il a eu au moins un fils Jeremiah, peintre lui aussi.

L’influence des peintres maniéristes d’Emilie Romagne est perceptible dans l’œuvre de van Winghe. En particulier celle de Francesco Mazzola (le Parmesan) qui maximise la déformation pour donner une dimension mystérieuse à son œuvre. Dans chacune de ses compositions, on devine son goût pour les mascarades vénitiennes. Et l’empreinte de Spranger est souvent présente.

Mais il faut reconnaître à van Winghe une « patte » très personnelle, forte et grandiloquente. Sa palette aux couleurs froides qui fendent les rouges et les jaunes ajoute à la dramaturgie de sa peinture.

Peu d’œuvres peintes sont conservées :
« Samson et Dalila » à la Kunstakademie de Düsseldorf, « Apelle et Campaspe » au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Des œuvres attribuées à van Winghe ont été présentées en ventes publiques : « Enée et Anchise fuyant Troie » chez Sotheby’s à Londres en 2001 ou « Elégante compagnie jouant de la musique » chez Dorotheum à Vienne en 1999.

Mais de nombreux dessins nous sont parvenus :
(Albertina ; Oxford, Ashmolean Museum ; Bruxelles, M. R. B. A. ; Rotterdam, B. V. B. ; Dresde, cabinet des Dessins ; Paris, B. N. et Louvre). Plusieurs dessins de van Winghe furent gravés par son fils Jeremias (Bruxelles 1578 ? - Francfort 1648 ou 1658), qui copia les dessins de son père (Paris, B. N.).

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