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Console en bois doré aux hydres, Paris fin de l’époque Louis XIV
Console en bois doré aux hydres, Paris fin de l’époque Louis XIV - Mobilier Style Louis XIV Console en bois doré aux hydres, Paris fin de l’époque Louis XIV - Franck Baptiste Paris Console en bois doré aux hydres, Paris fin de l’époque Louis XIV - Louis XIV Antiquités - Console en bois doré aux hydres, Paris fin de l’époque Louis XIV
Réf : 105135
VENDU
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France-Paris
Materiaux :
Bois de chêne doré à la feuille
Dimensions :
l. 147 cm X H. 82 cm X P. 70 cm
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Franck Baptiste Paris
Franck Baptiste Paris

Mobilier et objets d'art du 16e au 19e siècle


+33 (0)6 45 88 53 58
Console en bois doré aux hydres, Paris fin de l’époque Louis XIV

Exceptionnelle console d’apparat en bois doré à quatre pieds réunis par une entretoise.
Modèle finement sculpté et gravé d’un abondant décor sur toutes les parties, en façade, sur les cotés, sur les pieds et les entretoises.
La traverse avant, fortement chantournée, est agrémentée de chimères crachants des rinceaux d’acanthes, de réserves ajourées bordées de frise de godrons, surmontées de masques ailés grimaçants sur un fond finement gravé d’un treillis constellé de fleurettes.
Dans les angles, des têtes de chimères hurlantes prolongent les montants fait de courbes et de contre courbes qui simulent le cou de l’animal.
Sur les faces extérieures de ces montants, des masques de faunes dégueulent des guirlandes à fleurs décroissantes tandis que sur les enroulements en C sont positionnés des hydres à trois têtes.
Au dessous une entretoise centrale repose sur quatre pieds balustres ornés de satyres, elle est bordée d’une frise de godrons, ...

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... finement gravée de « grattoirs » sur les faces extérieures et de rinceaux de fleurs sur le dessus.
L’entretoise est reliée en son centre par un important mufle de lion coiffé d’un panache de plumes ; présenté entrain de rugir il tient dans sa gueule un rinceau d’acanthes.
A l’arrière une traverse verticale sinueuse à décor de feuilles de palmiers relie la partie haute à l’entretoise.

Dorure d’origine à double patine amatie et brillante, important travail de reparure, c’est à dire de gravures dans les apprêts.

Dessus de marbre blanc et violet, brêche de Médicis. (numéro d’inventaire « 37 » au pochoir au revers)

Trés bel état de conservation ; petites retouches à la dorure.

Travail français attribuable à la société des bâtiments du roi, fin de l’époque Louis XIV vers 1715.

Probablement la console décrite sous le N° 545 du catalogue de la vente judiciaire du mobilier du chateau de Chenonceaux le 3 Juin 1889.

Dimensions :

Largeur : 147 cm ; Profondeur : 70 cm ; Hauteur : 82 cm

Modèle proches mais à deux pieds :

-Vente artcurial, Paris le 12/12/2012 lot 37
-Vente Koller, Zurich, le 25/03/2010 lot 1067



Notre avis :

Avec son dessin complexe et son décor foisonnant qui couvre le moindre centimètre carré, notre console fait partie d’un petit corpus réalisé à Paris à la fin de l’époque Louis XIV par la société des bâtiments du roi.
Le forme de notre console est clairement inspirée des projets de Gille-Marie Oppenord (1676-1742) pour l’ameublement du Régent au Palais royal*. (photos)
Outre la structure et les montants en courbes et contre courbes, on retrouve ce type d’entretoise et de traverse verticale centrale mais aussi la même iconographie, avec des masques de satyres, des mufles de lions ou des chimères crachant des rinceaux.
Les chimères hurlantes positionnés en écoinçons renvoient quand à elles à un dessin de Mathieu Legoupil conservé à la Kunstbibliothek de Berlin. (photo)
La société des bâtiments du roi fût fondée en 1699, elle était constituée des sculpteurs André Legoupil, Marin Bellan et Pierre Taupin ; Mathieu le fils d’André rejoindra lui la société en 1714.
Ces derniers travaillèrent sous la direction des architectes des bâtiments du roi Robert de Cotte (1656-1735), Jacques Gabriel (1667-1742) ou Gilles-Marie Oppenord (1676-1742).
La société travailla pour le souverain, pour les princes et princesses de sang comme le Duc du Maine, le Comte de Toulouse, le Duc de Bourbon ou encore la princesse de Conti.
Mais contrairement aux architectes, la société fût aussi libre de travailler pour des particuliers ; toutefois au vu de la qualité et des couts exorbitants de ses productions seule une élite restreinte pût faire appel à ses services, et encore uniquement pour les seules pièces d’apparat des plus grandes demeures.
Ces artisans furent les plus grands pourvoyeurs de décors sculptés à Paris, des années 1700 jusqu’à la cessation d’activité de la société en 1736.
La console que nous présentons représente la quintessence des arts décoratifs du début du 18ème siècle, elle fait partie des plus belles consoles françaises conservées en mains privées.

Ormi le marbre qui a pu être mal inventorié (ce qui arrivait souvent à cette époque), notre meuble correspond parfaitement à la description de la console de la vente du 3 Juin 1889 du mobilier du château de Chenonceaux :

* N°545 Belle console chantournée du temps de la Régence, en bois sculpté et doré, a bandeau découpé à jour et orné de rinceaux, de feuilles et d'une grande coquille médiane à guirlandes et masque faunien. Les quatre pieds, contournés en S et se rapprochant vers la base, offrent des têtes chimériques et sur leurs volutes se dresse l'hydre de Lerne. Ces pieds sont élevés sur quatre traverses portant sur des têtes fantastiques et présentant à leur point de jonction un gros mascaron grimaçant. Tablette de marbre Campan, bordée de moulures.
Haut., 85 cent.; long., 1 m. 6o cent.

Le masque faunien, les pieds en S, avec des têtes chimériques et l’hydre de Lerne ou encore les rares têtes sur les pieds et le mascaron de lion grimaçant...décrivent avec précision notre console.
L’ameublement du château était encore préservé en 1889 et comptait beaucoup de chef d’oeuvre de la renaissance comme des portraits des rois de France par Clouet, des tableaux de Chranach, Rubens mais aussi des oeuvres comme des Mignards, des Van der Meulen.. datant de l’époque Louis XIV, période ou les maisons de Vendôme et de Condé possédaient le chateau.
Ses princes de sang, cousins du roi, avaient d’ailleurs facilement accés à la société des bâtiments du roi.

Franck Baptiste Paris

Console Louis XIV

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