Par Antiquités Philippe Glédel
Mobilier XVIIIe parisien et régional, dont meubles de port.
Commode d'époque Régence ouvrant à trois tiroirs sur trois rangs séparés par des traverses foncées de cannelures de laiton, à montants arrondis foncés d'une unique cannelure et ponctués de pieds à becquets, coiffée d'un marbre rouge de Rance dit "Vieux Rance". Plaquée de satiné avec des encadrements d'amarante (quasi ton sur ton) sur un bâti de sapin de qualité (les caissons des tiroirs en noyer, tels que sur les meilleures fabrications de la période), elle est galbée en plan toutes faces.
Elle est enfin parée d'une ornementation de bronzes ciselés et dorés de très belle qualité, six poignées de tirage ornées de fleurons avec leur rosace, trois entrées de serrure aux chimères affrontées et deux sabots en triple palmettes.
Cette commode se présente dans un superbe état d'origine, avec ses bronzes d'époque et ses anciennes serrures en fer (une clé en bronze ciselé et doré pour actionner chacune d'elles). Montage des tiroirs à encastrements ...
... (feuillures sur les trois côtés) glissant sur les planchers intermédiaires.
Plaquée de bois précieux, d'une très belle qualité de fabrication et d'une rare taille ramassée qui font écho au raffinement des petits salons et boudoirs de la Régence, épurée et pourtant sophistiquée, cette commode, fabriquée par un grand maître œuvrant pour la plus exigeante des clientèles, est parfaitement représentative des plus élégantes et luxueuses réalisations de la période Régence.
Estampillée MC pour Mathieu Criaerd.
Travail parisien de la fin de l'époque Régence, vers 1720.
Mathieu CRIAERD ou CRIARD (1689 - 1776), ébéniste issu d'une lignée d'artisans flamands, le plus célèbre de tous, qui exerça dans le faubourg Saint-Antoine à partir de la Régence. Alexandre Pradère nous apprend que son talent lui permit d'acquérir rapidement une situation prospère et qu'il travailla pour les plus grands marchands-merciers tel que Nicolas Héricourt, mais aussi et surtout ceux du Garde-Meuble royal : Les Gaudraus, Thomas-Joachim Hébert et son successeur Gilles Joubert. Nous savons aussi qu'il fournit des meubles à Jean-François Oeben.
Notre commode est datable du début de son activité, alors que son atelier se situe encore rue Sainte-Marguerite ou rue Saint-Nicolas, et qu'il signe de ses simples initiales : MC.
Rappelons que peu d'ébénistes estampillaient leurs œuvres à cette époque, et qu'ils utilisaient pour ce faire de simples marques abréviatives, de grande taille et assez grossièrement tracées. C'est le cas de Noël Gérard (qui signait NG), de François Lieutaud (qui signait FL), de François Garnier (qui signait FG), de Louis Simon-Painsun (qui signait LSP), de François Mondon (qui signait FMD avant de signer MONDON, soit presque exactement tel que Criaerd. Précisons que, tant pour l'un que pour l'autre, Kjellberg, Nicolay ou encore Salverte ne citent que leur seconde estampille, Pradère semble est le premier à les avoir authentifiées).
Dimensions : 83,5 cm de haut x 119 cm de large (105 cm à l'avant) x 63 cm de profondeur.
Conditions générales de livraison :
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