Par Antiquités Rigot et Fils
Mobilier de qualité patrimoniale d'époque XVIIIe début XIXe siècle
Une remarquable commode de château dite « à la Régence » de forme arbalète en marqueterie de bois précieux
Epoque deuxième quart du XVIIIe siècle, circa 1730 -1740
Travail parisien de Pierre DANEAU (non estampillée)
Elle ouvre par quatre tiroirs sur trois rangs à traverses apparentes foncées de laiton. Chaque compartiment des tiroirs à jeu discret de croisillons en marqueterie de bois de violette dans un entourage marqueté de chevrons éclaire la façade. Ce décor est encadré d’une plate-bande d’amarante. L’ensemble est cerné par une fine bande de laiton doré.
La façade a profonde découpe arbalète. Par cette architecture affirmée, les ombres portées de la lumière l’animent en jouant avec ses volumes.
Les montants antérieurs sont galbés et fortement pincés. Les montants postérieurs droits.
Le décor des parties latérales est remarquable par sa composition en marqueterie, où nous retrouvons le décor des tiroirs. Soit : un panneau ...
... rectangulaire de bois de violette à croisillons compris dans un cadre décreusé concave foncé de laiton, lui-même dans deux entourages d’une plate-bande de bois d’amarante avec un filet de laiton.
Une exceptionnelle garniture de bronzes dorés vient magnifier et illuminer notre commode.
Des chutes d’espagnolettes qui se prolongent par une baguette de frise d’oves sur un fond entrelacé pour se terminer par un pied à belles feuilles d’acanthes et enroulements rentrants, mains de tirages fixes à cartouche central et motifs d’attaches abondamment feuillagés. Très belles entrées de serrures au masque féminin empanaché.
Travail parisien attribué à Pierre DANEAU. Epoque deuxième quart du XVIII° siècle.
Elle est coiffée d’un remarquable marbre brèche du Bénou à écoinçons et double mouluration à bec de corbin, le revers de la bordure au léger chanfrein. Son épaisseur est de 30 mm.
Le fond des tiroirs n’est pas altéré. Un système mécanique de roulement rend aisé le fonctionnement de ces tiroirs. Le cul de lampe associé. Des roulettes dissimulées sous les pieds facilitent le déplacement de ce meuble important sans en enlever le marbre.
Notre commode fait partie « des grands maîtres de la Régence » tels ceux cités dans l’ouvrage de référence, Le style Régence, où Calin DEMETRESCU nous fait découvrir les travaux de Cressent, Poitou, Doirat, Carel, Lieutaud, Noël Gérard, Doirat ou encore Pierre Daneau.
La pièce que nous présentons ne peut-être qu'une commande destinée à un château confiée à un prestigieux marchand-mercier parisien qui en élabora le dessin de l'exceptionnelle prestance de son mouvement et de l’équilibre de ses volumes, alliés à la création de ses éblouissants bronzes ciselés.
Une dynamique et un rythme inhabituels dans la construction d'un meuble à cette époque
Il émane une réelle présence
- Une paire de commodes, portant l’estampille de Pierre Daneau et datée 1737, est illustrée dans l’ouvrage de référence de Calin DEMETRESCU, Le style Régence, éditions De l’Amateur, Paris, 2003, p. 114.
- Commode estampillée de Pierre Daneau en marqueterie de bois de violette de notre Collection (voir photo)
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