Par Antiquités Rigot et Fils
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Mobilier de qualité patrimoniale d'époque XVIIIe début XIXe siècle
Une très élégante coiffeuse galbée toutes faces en placage de frisage en bois de violette à décor de pointe de diamant et d’ailes de papillon.
Le dessus, marqueté de pointe de diamant, ouvre par un volet central muni au revers de son miroir au mercure et d’un plateau en bois de violette clair et flanqué de deux volets, également plaqués au revers de bois de violette. Ils démasquent deux casiers amovibles en placage de bois de palissandre sombre en quartefeuille. Une fois les trois volets ouverts, l’œil est agréablement surpris par le jeu des différentes tonalités de ces deux essences de bois exotiques, créant un contraste aux vifs ondoiements.
La ceinture ouvre par quatre tiroirs, dont un plus étroit, parés d’un ancien damas bleu ciel. Ils sont centrés par une tablette écritoire coulissante gainée d’un maroquin noir également ancien.
Les parties latérales, légèrement galbées, sont marquetées d’une réserve losangée dans un encadrement ...
... et plate-bande en bois de violette. Une ceinture sinueuse en accolade renforce ce galbe.
Le dos présente une très belle et somptueuse marqueterie rayonnante en demi-ailes de papillon.
Elle pose sur quatre hauts pieds pincés et cambrés. Une belle chute ajourée et feuillagée en bronze ciselé et doré, prolongée par un jonc et terminée par un petit sabot engainant accentue le léger galbe des pieds antérieurs et postérieurs.
Fine ornementation de bronzes ciselés et dorés tels que chutes, sabots, boutons de tirage, entrées de serrures, ainsi que de fines charnières en laiton d’origine parent avec discrétion cette pièce représentative des petits meubles nés sous le règne de Louis XV.
Estampille Antoine Mathieu CRIARD (1724-1787), reçu à la Maîtrise en 1747
L’estampille de M. CRIARD est reproduite dans SALVERTE, Editions de Nobele 1975 page 77 qui précise que ses productions les plus anciennes portent la marque où figure l’initiale M. de son prénom usuel
Dimensions :
Hauteur : 72 cm
Largeur : 89 cm
Profondeur : 49 cm
A l’époque Louis XV, la nouvelle distribution des appartements apporte confort et intimité. Le mobilier correspond dans ses formes comme dans son décor à l’évolution des mœurs de la société française. Le confort et l’agrément sont à l’origine du petit mobilier et du triomphe de la ligne courbe.
Les meubles « volants », créations qui s’adaptent à cette nouvelle manière de vivre, sont particulièrement légers, élégants, et peu chargés de bronzes. Ils sont destinés à être déplacés, d’une chambre au salon, ou au boudoir. Parmi ceux-ci, nous trouvons principalement la table à écrire, la table liseuse, a table à la Bourgogne, la table à écrire debout, la table d’accouchée, table de nuit, d’en-cas, à café, à ouvrage, la chiffonnière, ou encore la table à jeux.
Les coiffeuses à caissons, sont l’une des créations les plus appréciées de ces délicats petits meubles du règne de Louis XV.
A notre époque, celles-ci sont recherchées, selon le nombre de combinaisons, leur bienfacture, et la notoriété de l’ébéniste.
Notre appréciation :
- Le meuble raffiné que nous présentons provient de la collection d’un château du XVIII° siècle du centre est de la France
- Son état de conservation est exceptionnel (épaisseur originelle du placage, vierge de « tout travaux d’ébénisterie »)
- Meuble reverni au tampon
- Ses bronzes, ses charnières et ses serrures sont d’origine
- Un travail de marqueterie et de frisage qui confère à notre pièce, sobriété et homogénéité chromatique
- Un exemple d’équilibre des lignes et de sinuosité des galbes
- Il est estampillé de M. CRIARD
Le mobilier patrimonial de qualité musée d’époque XVIII° siècle est rare sur le marché français
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