Par Galerie Meier
Childe Hassam (1859-1935) demeure une figure éminente parmi les peintres et graveurs américains. Au cours de la période allant de 1886 à 1889, il s'immerge dans l'effervescence artistique de la France, se perfectionnant à l'Académie Julian à Paris tout en subissant l'influence marquante des peintres impressionnistes, particulièrement celle de Claude Monet.
En janvier 1895, l'artiste embarque pour un voyage à Cuba en compagnie de Frank Robinson, un marchand de charbon et un ami de longue date, comme l'écrit H. Barbara Weinberg dans l'ouvrage Childe Hassam : American Impressionnist publié en 2004. Leur destination est La Havane, où le peintre s'installe pour plus d'un mois. Durant cette période féconde, il produit trois toiles mémorables, chacune capturant des vues plongeantes saisissantes des places de la ville, notamment de la Place Centrale.
Notre œuvre, imprégnée d'une atmosphère plus intime de La Havane, est probablement le fruit de la contemplation depuis ...
... les hauteurs d'une fenêtre au sein de la demeure de M. Robinson. Childe Hassam, dans sa quête artistique, exprime fréquemment son affection pour la représentation d'une mère guidant son enfant par la main. Cette tendre représentation maternelle trouve également écho dans notre toile.
Le contraste visuel frappant entre deux édifices opposés – un bâtiment robuste et une humble cabane – accentue les disparités sociales de l'époque. Il met en relief la dichotomie entre la classe laborieuse, symbolisée par la silhouette d'une domestique étendant du linge en arrière-plan, et la classe bourgeoise dominante.