Par Galerie Gabrielle Laroche
ORIGINE : FRANCE
PERIODE : XXe SIÈCLE, 1995
Hauteur : 75 cm
Largeur : 68 cm
Profondeur : 63.5 cm
Pièce unique, signé et daté
Métal, pierres dures (agathe, cornaline, cristal de roche), bois de violette, loupe d’orme.
Sculpteur ou orfèvre ?
Profane ou sacré ?
D’aujourd’hui ou d’hier ?
Daniel Arnoul ne s’inscrit pas dans les courants traditionnels.
Etre sculpteur n’était pas vraiment sa formation. Après avoir commencé des études à l’école du Louvre en orfèvrerie, et mis ses talents au service de la maison Puiforcat, il prit conscience de sa double nature d’artisan et d’artiste-créateur et compléta sa formation.
Chez le sculpteur Agam, il trouva la dimension, l’ampleur recherché pour laisser libre cours à une imagination fertile et créatrice.
Depuis son installation à Nice en 1980 son travail fut jalonné d’œuvres oniriques et symboliques, médiévales par leur inspiration et les matières employées : métaux rares, ...
... pierres dures semi-précieuses, monnaies antiques, perles.
Ainsi naquirent portraits, boites reliquaires, animaux fantastiques, mains royales, bijoux et cabinets tels que celui présenté ici, objet produit depuis la Renaissance, mais traité dans une ornementation proche de celle des objets sacrés médiévaux.
Pour cela Daniel Arnoul parcourt le monde, à la recherche de matériaux rares (argent, vermeil, cuivre, ivoire) de pierres (agathe, corail, cristal, lapis lazuli, grenat, améthystes, jaspes et cornaline), perles, ébène et bois exotique.
Le cabinet que nous présentons ici répond à ces critères.
Surélevé au-dessus d’une succession de quatre plate-forme de taille décroissante, le cabinet ouvrant de deux côtés ressemble à un tabernacle.
Le tout est orné de plaques d’argent et de vermeil travaillées au repoussé maintenues par d’autres en acier et laissant apparaître des pierres dures polies et serties.
Quatre tiges sommées par une boule de cristal de roche soutiennent ce cabinet précieux et traversant les quatres plaques reposent au sol, constituant l’armature maîtresse de cet ensemble.
Le cabinet proprement dit ouvrant sur ses deux côtés, par une double ouverture
La première, une sorte de hublot découvre l’intérieur au travers d’une fenêtre circulaire.
La deuxième s’abattant et entraînant le hublot, laisse apparaître trois tiroirs simulant un décor architectural. Les deux inférieurs coulissent dans un ensemble amovible, actionné lorsque l’on tire le tiroir supérieur, le tout traité en marqueterie de bois exotiques de couleurs variées.
Chacune des plaques présente au centre une ouverture circulaire, et même les deux tiroirs reposant sur la seconde et la troisième vitre également circulaire. Leur décor mêle le bois clair et les plaques de vermeil repoussé parcourues d’un décor de petit galets.
Une impression de secret et de sacré se dégage de cette œuvre ajoutant à la beauté du travail et des matériaux, une dimension supplémentaire indéfinissable