Par Antiquités Thierry Martin
Meubles de port, lustres en cristal de Baccarat
Superbe bureau de pente à caissons marqueté de palissandre toutes faces.
Il ouvre par un abattant marqueté de croisillons en partie supérieure, ce dernier formant écritoire garni de cuir repose sur deux tirettes en fer et découvre sept petits tiroirs et quatre niches disposés en gradin ainsi qu'un casier secret. La façade présente trois tiroirs et deux portes, celle de gauche découvrant deux tiroirs et celle de droite un grand casier verrouillé par un bouton métallique disposé sous le caisson, il repose sur quatre pieds cambrés terminés par des sabots de bronze.
Garnitures de bronzes et serrures d'origine, époque Louis XV.
Attribué à Pierre II MIGEON
Pierre II MIGEON (1701-1758)
Ce modèle de bureau à caissons, avec des tiroirs et portes en partis basse et une marqueterie de croisillons sur l'abattant, est caractéristique des oeuvres de Pierre II MIGEON.
La corporation des menuisiers-ébénistes était régie par des édits datant de 1645. En 1743, le ...
... Parlement entérine la révision des statuts de la Communauté des Maîtres Menuisiers et Ebénistes, les menuisiers se trouvaient dans le quartier Bonne Nouvelle alors que les ébénistes étaient installés dans le Faubourg Saint Antoine.
Les maîtres étaient tenus d'estampiller leurs travaux, et choisis parmi eux les jurés de la corporation devaient y apposer le poinçon de Jurande JME, il semble que ces prescriptions ne furent pas toujours observées puisque de nombreux meubles et sièges ne portent ni estampille ni marque de Jurande ou seulement l'une des deux. Notons pourtant qu'en ce qui concerne l'estampille, les statuts de 1743 ne faisaient que rappeler une obligation qui datait de plus d'un siècle et qui n'avait pas été suivie d'effets.
Ces statuts promulgués en 1743 par des lettres de Louis XV ne seront enregistrées et publiées qu'en 1751. Ils seront abolis en 1776 par Turgot puis rétablis quelques mois après, ils disparaitront définitivement en 1789 avec la suppression du système corporatif.
Bibligraphie : Pierre KJELLBERG, le Mobiler Français du XVIIIe siècle.
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