Par Galerie Nicolas Bourriaud
Sculptures et bronzes des XIXe et XXe siècles
Bronze à patine verte nuancée, signé « BARYE », fonte posthume de Barbedienne, cachet Or
Circa 1876-1889
Biographie :
Fils d’orfèvre, formé par le graveur Fourier, qui l’initie à toutes les techniques du traitement du métal, il entre en 1818 à l’école des Beaux-arts de Paris dans l’atelier du sculpteur Bosio et dans celui du peintre Gros. Après l’obtention du second prix de Rome en 1820, il se trouve en mauvaise posture. En effet, si ses paires reconnaissent son talent, son art aux antipodes de l’académisme ambiant, le pousse à claquer la porte de l’école en 1825. Surnommé le « Michel-Ange » de la ménagerie par Théophile Gautier, il étudie l’animal ad-vivum au jardin des plantes accompagné par son ami le peintre Eugène Delacroix. Tous d’eux aiment dessiner les fauves, Barye doté d’une rigueur scientifique incontestable, il alla jusqu’à assister aux dissections des bêtes mores pour en saisir l’essence intime. Dans la verve ...
... romantique, il apprend aussi de manière concrète l’étude des fourrures, des mouvements et des musculatures. Barye n’était pas prisonnier de ses découvertes, il recrée la nature dans son atelier, donnant à l’animal une esthétique nouvelle. L’année 1833 marque un tournant dans sa carrière avec la commande de louis-Philippe d’un groupe pour les Tuileries. Le Lion au serpent que le public interpréta comme un ralliement à la monarchie de juillet connaît un succès immédiat. Les royalistes comme les républicains reconnaissent le talent du sculpteur romantique. Désormais propriétaire d’une fonderie depuis 1839, Barye se consacre par la suite à la réalisation de sujets mythologiques au formats imposants. Toutefois, il continue à réaliser des petits formats afin de satisfaire ses nombreux commanditaires. Chiens, chevaux, tigres, loups forment un ensemble harmonieux et charmant. Le travail de ciselage, le goût pour l’exotisme et le traitement détaillé font de Barye l’un des sculpteurs les plus célèbres de son temps.