La faïence de Delft succède au succès des majoliques italiennes et espagnoles à la fin des années 1500. Fortement inspirée par la porcelaine de Chine et du Japon, elle est à son apogée de 1640 à 1740. Elle ravit depuis des siècles les collectionneurs de céramique ancienne. Ignorant que le secret de la blancheur des porcelaines d’Extrême-Orient se trouvait dans l’emploi de kaolin, elle est davantage une faïence à la terre beige, légèrement rosée. Son émail blanc, lisse et très solide est d'une extrême brillance.
La réputation de la faïence de Delft vient de ses décors bleus sur fond blanc : on parle du « Bleu de Delft », inspiré des décors en bleu, rouge et vert dit « Imari » des porcelaines d'Asie. Elle se caractérise par ses motifs cernés d'un trait noir et sa surcharge décorative. Scène galante, décor de fleurs, chasse, bataille, chanson, activité rurale... la porcelaine de Delft devient la source d'inspiration principale des céramistes européens de son époque.