Par Emmanuel Soubielle Works of Art
Visage provenant du décor de la colonne de la Grande Armée
France, début du XIXe siècle
Bronze
H. 15 cm
Ce fragment représente le profil gauche d’un personnage, à haut col, une chevelure ondulée dont les traits sont proches de ceux de Napoléon.
La colonne de la Grande Armée, dite Colonne Vendôme, fut érigée entre 1806 et 1810 sur ordre de Napoléon pour commémorer les campagnes de 1805, conclue par la victoire d'Austerlitz le 2 décembre 1805. Inspirée de la colonne Trajane de Rome, elle était recouverte de bas-reliefs en bronze réalisés à partir des 1200 canons pris à l’ennemi.
Sa construction a mobilisé plusieurs artistes et artisans sous la supervision de l’architecte Denis-Antoine Chaudet et du sculpteur Pierre-Nolasque Bergeret. Ce dernier supervisa la réalisation des bas-reliefs, assisté d’Étienne Bergeret son frère, Louis Boizot (1743-1809) ainsi que François Rude (1784-1855) pour certaines restaurations ultérieures.
Après ...
... avoir été renversée en 1871 sous la Commune de Paris, elle fut restaurée sous la Troisième République. Ce fragment provient de cette période de destruction et de restauration.
Témoin matériel d’un des monuments les plus symboliques de l’histoire de France, ce fragment en bronze constitue un précieux vestige de la mémoire napoléonienne et de l’histoire parisienne. Son relief finement travaillé illustre le soin apporté aux décors de la colonne, tandis que son état fragmentaire rappelle les vicissitudes politiques ayant affecté le monument.
Ce fragment est un objet de collection historique, qui incarne à la fois la gloire impériale et les turbulences de l’histoire de France.