EUR

FR   EN   中文

CONNEXION
Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902)
Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902) - Tableaux et dessins Style Louis-Philippe Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902) - Stéphane Renard Fine Art Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902) - Louis-Philippe
Réf : 113458
3 500 €
Époque :
XIXe siècle
Signature :
Paul Flandrin (1811 - 1902)
Provenance :
France
Materiaux :
Pierre noire sur papier préparé
Dimensions :
l. 17.4 cm X H. 26.5 cm
Tableaux et dessins Dessin, Aquarelle & Pastel - Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902) XIXe siècle - Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902) Louis-Philippe - Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902)
Stéphane Renard Fine Art
Stéphane Renard Fine Art

Tableaux et dessins du XVIIe au XX siècle


+33 (0) 61 46 31 534
Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902)

26.5 x 17.4 cm - Encadré 38 x 29 cm
Cadre français en bois stuqué et doré du XIXe siècle

Alors que s’est achevée en 2022 la restauration des fresques de la chapelle Saint-Jean de l’église Saint-Séverin à Paris, le dessin que nous présentons constitue un émouvant témoignage de leur processus créatif. Il souligne le rôle de Paul Flandrin dans la conception et la réalisation (entre 1839 et 1841) de cet ensemble décoratif, aux côtés de son frère aîné Hippolyte, à qui la commande de ce projet avait été confiée.

1. Paul Flandrin, une vie dans la complicité de son frère Hippolyte

Avec Édouard Bertin et Alexandre Desgoffe (qui deviendra son beau-père), Paul Flandrin est l’un des rares élèves d’Ingres à s’être spécialisé dans l’art du paysage. Issu d’une famille de peintres lyonnais , Paul prend ses premières leçons de dessin avec son frère aîné Auguste (1804-1842), qui deviendra lithographe et portraitiste. Après des études à ...

Lire la suite

... l’école des beaux-arts de Lyon, il se rend à Paris avec son autre frère Hippolyte où, ensemble, ils rejoignent l’atelier d’Ingres en 1829.

En 1832, Paul remporte le concours d’esquisses de paysage historique, mais échoue au grand prix. Sans pension, il décide malgré tout en décembre 1833 de partir pour rejoindre son frère Hippolyte, vainqueur du prix de Rome en 1832, à la Villa Médicis afin d’y parfaire sa formation. Son attirance pour le paysage ne fait que se renforcer lorsqu’il découvre lors de nombreux voyages entrepris avec son frère la campagne romaine et les lumières de l’Italie. A Rome, Paul devient également le professeur de dessin des enfants du Prince Borghèse, développant ainsi son goût pour le dessin.

De retour à Paris en 1838, ils exposent au Salon de 1839 et Paul y reçoit une médaille de seconde classe. Ne pouvant pas encore vivre de sa peinture, il assiste son frère qui vient de recevoir sa première commande importante pour l’église Saint-Séverin à Paris : la décoration de la chapelle Saint-Jean l’Evangéliste, qui sera achevée en mars 1841. En 1842 Paul reçoit à son tour la commande de la chapelle des fonts baptismaux de l’église Saint-Séverin. Par la suite, les deux frères Flandrin, unis par une tendre complicité, continuent de travailler ensemble à différents programmes de décors publics ou privés (château de Dampierre, Saint-Germain-des-Prés à Paris, Saint-Paul de Nîmes, Saint-Vincent de Paul à Paris) et ce jusqu’au départ pour Rome d’Hippolyte en 1863 (où il décède en 1864).

En 1870, fuyant la guerre qui oppose les armées impériales à celles de la Prusse, Paul Flandrin est reçu par le peintre Auguste Pichon à Angers. Après une année et demie passée à Angers, Paul Flandrin est de retour à Paris en 1872. Installé 10 rue Garancière, il partage le reste de son temps entre son atelier parisien et de fréquents séjours en province pour peindre sur le motif. Durant les trente années suivantes, le peintre participe annuellement au Salon jusqu’à son décès en mars 1902, à l’âge de quatre-vingt-onze ans.

2. Les fresques de la chapelle Saint-Jean de l’église Saint-Séverin à Paris

La commande des fresques de la Chapelle Saint-Jean est le premier chantier d’importance confié à Hippolyte Flandrin, qui se fera aider pour cette réalisation par son frère Paul et par le peintre Louis Lamothe (1822-1869), un autre élève d’Ingres également d’origine lyonnaise.

Le programme iconographique mêle des scènes évangéliques et des scènes de la vie de Saint Jean l’Evangéliste. La narration commence sur le mur latéral droit avec en haut La vocation de Saint Jean et de Saint Jacques et continue sur le mur latéral gauche inférieur avec La Cène (dans laquelle Saint Jean est représenté à côté du Christ), puis au-dessus avec Saint Jean écrivant l’Apocalypse. Le dernier épisode est représenté en face de la Cène sur le mur de droite ; il s’agit du Martyre de Saint Jean pendant lequel celui-ci est plongé dans un chaudron d’huile bouillante.

L’étroitesse de la chapelle, si elle permet une représentation sur deux registres, rend difficile la représentation photographique frontale de ces fresques.

Notre ange est préparatoire (sans ses ailes) à celui représenté dans la fresque « Saint Jean écrivant l’Apocalyse » (dernière photo de la galerie). La présence de cet ange est une illustration assez littérale du tout début de l’Apocalypse : « Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a confiée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit bientôt advenir ; cette révélation, il l’a fait connaître à son serviteur Jean par l’envoi de son ange. » Nous voyons dans notre dessin la préfiguration du geste impérieux de l’ange, qui tout en fixant du regard Saint Jean, désigne de sa main droite levée le monde céleste et l’invite de sa main gauche à transcrire cette révélation sur le rouleau posé sur les genoux de l’évangéliste.

Si la conception de l’ensemble du programme iconographique revient à Hippolyte, notre dessin témoigne du rôle occupé par Paul dans les idées de la composition, pour lesquelles il réalise certains dessins préparatoires comme celui que nous présentons. Une fois les motifs mis en place grâce à des cartons , les peintures sont également réalisées conjointement et selon l’expression de Stéphane Paccoud « il serait vain de chercher à distinguer leurs mains respectives ».

Un commentateur écrivait à propos de cette scène dans la Revue des deux Mondes en 1841 : « Le tableau ogival supérieur nous montre saint Jean arrivé à une haute vieillesse et écrivant l’Apocalypse sous la dictée d’un ange, dans l’île de Pathmos. Ce morceau est le plus complètement réussi des quatre. Le saint Jean est fort beau avec son teint fauve, son immense barbe blanche et son corps sillonné par les ans et les austérités. L’ange a une fierté de mouvement et une autorité de geste admirables ; le coloris en est aussi plus satisfaisant. »

3. Encadrement

Notre dessin est présenté par un cadre en bois doré et stuqué de la même époque que l’œuvre.

Principales références bibliographiques :
Hippolyte, Auguste et Paul Flandrin : une fraternité picturale au XIXe siècle, catalogue d’exposition, Paris, Musée du Luxembourg et Lyon, Musée des Beaux-Arts, 1984
Hippolyte, Paul, Auguste. Les Flandrin artistes et frères, catalogue d’exposition sous la direction d’Elena Marchetti et Stéphane Paccoud, Musée des Beaux-Arts de Lyon, 2021

Conditions générales de livraison :

Les prix indiqués sont les prix au départ de la galerie.

En fonction du prix de l'objet, de sa taille et de la localisation de l'acheteur nous sommes en mesure de proposer la meilleure solution de transport qui sera facturée séparément et effectuée sous la responsabilité de l'acheteur.

Stéphane Renard Fine Art

Dessin, Aquarelle & Pastel Louis-Philippe

Retrouver le mobilier ou les objets d''art similaires à « Etude pour l’Ange de Saint Séverin - Paul Flandrin (1811 - 1902) » présenté par Stéphane Renard Fine Art, antiquaire à Paris dans la catégorie Dessin, Aquarelle & Pastel Louis-Philippe, Tableaux et dessins.