Par Antiquités Rigot et Fils
Mobilier de qualité patrimoniale d'époque XVIIIe début XIXe siècle
Une rare petite table de toilette en forme de cœur d’époque Louis XV en placage de bois de rose et de bois violet.
Le plateau trilobé à dessus de marbre blanc veiné est recouvert d’un second plateau de même plan qui se dresse pour présenter le miroir de sa face interne.
Ce meuble tripode à caisson, ouvre sur un côté par un volet pivotant. Séparé par une ceinture, le corps est surmonté de deux layettes latérales également pivotantes entre lesquelles se glisse un étroit tiroir qui s’ouvre à un quart de tour de clef par éjection assurée par une lame à ressort. On trouve ce système mécanique élaboré sur chacun de ces modèles de tables de toilette.
. La structure des hauts pieds légèrement cambrés et pincés prend naissance à la ceinture.
- Bâti en bois de chêne
- Tiroirs en chêne
- Sabots en bronze
- Miroir d’origine
- Marbre d’origine
- Importante épaisseur du placage
Epoque Louis XV – Non estampillé
Ce meuble n’a ...
... subi aucune transformation depuis sa création.
Petites restaurations d’usage et d’entretien.
Il est reverni au tampon.
Dimensions :
Hauteur : 78 cm
Largeur : 43 cm
Profondeur : 38 cm
Germain LANDRIN, un des ébénistes les plus ingénieux de son temps
Ce type de meuble, qui apparaît dans les années 1740 pour disparaître vers 1760, semble avoir pour inventeur l’ébéniste Germain LANDRIN, maître en 1738, qui en a fait plusieurs répliques. On ne connaît qu’un petit nombre de coiffeuses semblables, toutes uniquement parisiennes estampillées de noms illustres : Jacques DUBOIS, Pierre MACRET, Bernard PERIDIEZ, Charles TOPINO ou encore Jean-François OEBEN*.
« Il est probable que de nombreux meubles de cet ébéniste, établi rue du Faubourg Saint-Antoine, portent l’estampille de Pierre Migeon pour lequel il travaille dès 1742 et durant près de 15 ans. Il fournira ensuite à Denis Genty et à Jean-François Oeben. C’est semble t-il, après la mort de ce dernier en 1763, qu’il décide de vendre lui-même sa production avec l’assistance de son fils. » […] « Toujours d’excellente qualité, les meubles de Landrin, pour la plupart de petites dimensions, s’apparentent à ceux que l’on trouve précisément chez ses commanditaires […]… coiffeuses en forme de cœur… ».1
Notons que le système d’éjection pourrait provenir du même ébéniste Germain Landrin. Il est également probable qu’il utilisa quelques différences de construction ou une variante dans le décor pour satisfaire les commandes des grands Maîtres qui pouvaient apposer leur signature puisqu’ils étaient également commerçants.
- Une table de toilette (non signée) similaire à notre modèle fait partie du mobilier de la chambre à coucher de Nelie Jacquemart au musée Jacquemart-André - in Bill G.-B. PALLOT, Nicolas SAINTE FARE GARNOT, Le Mobilier Français du Musée Jacquemart-André, éd. Faton (2006), ill. page 19.
- Un autre modèle plus riche également non signé, est illustré page 662 dans l’ouvrage de référence de Pierre KJELLBERG Le mobilier français du XVIII° siècle. Paris, Les éditions de l'amateur (2008).
Références bibliographiques :
- L’Estampille, n° 58 octobre 1974
- Bill G.-B. PALLOT, Nicolas SAINTE FARE GARNOT, Le Mobilier Français du Musée Jacquemart-André, ed. Faton 2006, ill. p.19 – p.138-139
- NICOLAY, J. (1959). L'art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIII° siècle (Vol. Vol. 1 et 2.). (G. l. Prat, Éd.) Paris.
- 1. Pierre KJELLBERG Le mobilier français du XVIII° siècle. Paris, Les éditions de l'amateur (2008) p513.
* Madame Stratmann-Döhler dans sa monographie sur Jean-François OEBEN lui attribue l’invention vers 1765.
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