Par Galerie Nicolas Lenté
Mobilier, Tableaux et Objets d'Art de la Haute Epoque au XVIIIe
Portrait de la princesse de Conti - Attribué à Louis Ferdinand Elle le Jeune (1648-1717)
Ecole Française de la fin du XVIIème siècle
Huile sur toile, h. 100 cm, l. 80 cm
Important cadre d'époque Louis XIV en bois doré et sculpté,
Encadré: h. 122 cm, l. 102 cm
Portrait présumé de la princesse de Conti, Marie-Thérèse de Bourbon-Condé (Paris, 1666-1732).
La jeune femme est portraiturée assise, vue à mi-jambes accoudée sur un entablement en pierre couvert d’étoffe de velours rouge frangé d’or.
La tête tournée vers le spectateur, regard pensif et serein, les joues légèrement rosies, elle esquisse timidement un demi-sourire.
Elle saisit de sa main droite une rose, qu’un jeune serviteur lui présente dans une corbeille remplie de fleurs.
Elle est coiffée selon la mode de la fin du siècle « à la Fontange » ; les cheveux bruns sont relevés en arrière, retenus par un ruban orné d’une perle, deux mèches encadrent le front, des larges boucles ...
... retombent sur ses épaules.
Elle est vêtue d’un chemisier blanc, d’un bustier de soie vert décoré de passementeries et d’une jupe blanche aux reflets nacrés
Elle est partiellement enveloppée dans un large manteau de satin cramoisi brodé de fils d’or dont elle relevé un pan d’un geste élégant afin d’attirer l’attention sur la richesse de l’étoffe doublée de satin gris, qui magnifie la somptuosité de son costume.
Elle est installée dans une loggia d’un palais sur fond de frondaisons automnales et d’un ciel bleu chargé de nuages gris. On observe un palais éclairé par une lumière chaude.
Une lumière intense concentrée sur le modèle contraste avec le fond sombre de l’arrière-plan, la blancheur des carnations de la jeune femme sont mises en avant ainsi que sa teinte fraiche au rendu soyeux. Les étoffes bénéficient d’un traitement soigneux dans la finesse de dentelle et de broderie, associé à des coups de pinceaux habiles pour modeler les crêtes lumineuses des plis des tissus. La gestuelle maniérée couplée à l’élégance innée de la jeune princesse, anime le portrait.
Œuvre en rapport par Louis Ferdinand Elle le Jeune (1648-1717)
- portrait d’Elisabeth Charlotte d’ Orléans, vers 1685, huile sur toile, (134*103 cm) conservé au musée d’Etat de Basse-Saxe à Hanovre (inv. KM285)
Louis Ferdinand Elle le Jeune (1648-1717)
Il peintre du roi de France, membre de l'académie royale de peinture et de sculpture. Fils de Louis Elle Ferdinand l'Aîné (1612-1689), il commence son apprentissage dans l’atelier de son père installé rue Mazarine à Paris, portraitiste reconnu, qui travaille pour la cour de France et la noblesse. Il est présenté à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 28 mars 1676 et agréé le 1er août 1681. Protestant comme son père, ils n’échappent pas au durcissement politique suite à la révocation de l’Edit de Nantes et sont forcés d’abjurer leur foi.
Ce climat politique tendu, et la mort de son père survenu en 1689 sont probablement les facteurs qui provoquent son départ de Paris en 1695 et son installation à Rennes, en Bretagne, où il poursuit sa carrière de peintre auprès de la clientèle locale.
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