Par Jan Muller
DEMANDE D'INFORMATIONS
Huile sur panneau
Vers 1775-1800
Dimensions : 63 x 52 cm
L'OEUVRE
Une femme de noble descendance nous regarde avec un petit sourire. Sa tenue a été soigneusement choisie. Elle présente des détails de dentelle et sa coiffure est soigneusement placée sur ses cheveux parfaitement coiffés. Ses vêtements contrastent avec le fond sombre, ce qui la fait ressortir de la toile. Un bouquet de fleurs est regroupé sur sa poitrine à côté d'un gros ruban blanc. Ses joues et ses lèvres roses contrastent fortement avec sa peau pâle. Chaque couleur est soigneusement appliquée comme à l'aérographe.
L'œuvre contient toutes les caractéristiques des classiques. L'utilisation de couleurs pastel et de coups de pinceau doux donne au portrait un aspect rêveur. Il s'agit précisément d'une image idéalisée de la femme.
Les fleurs sur sa robe sont des jonquilles. Celles-ci peuvent faire référence à la vanité et à l'égoïsme.
L'œuvre a été attribuée à Marie-Victoire ...
... Lemoine en raison de plusieurs similitudes avec d'autres portraits. L'utilisation de contrastes avec l'arrière-plan et la personne est typique de son style. Elle utilise aussi souvent des fleurs dans ses portraits. Celles-ci peuvent être appliquées sur la robe ou dans les cheveux.
L'ARTISTE
Les sœurs Lemoine étaient au nombre de 3. Marie-Victoire, l'aînée, née en 1754. Marie-Elisabeth, née en 1755 et Marie-Denise, née en 1774. Toutes nées à Paris. Elles étaient des peintres classiques et peignaient principalement des portraits de femmes. Elles n'étaient pas non plus sans précédent dans les salons parisiens. Leur style est similaire, mais chacune a son propre point de reconnaissance.
Marie-Victoire Lemoine semble être la peintre ici. Son style consiste en des portraits souvent sur fond sombre. Elle connaissait l'art de genre, le portrait et l'art miniature. Elle est restée célibataire et est la belle-sœur de Marie-Elisabeth Chaudet. Elle vivait chez le marchand d'art Jean-Baptiste-Pierre Lebrun, à côté de l'atelier d'Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun, la principale femme peintre de Paris. Elle fut également son élève et celle de François-Guillaume Ménageot. Ses peintures sont chargées de sentimentalité. Elles glorifiaient souvent la maternité, très en vogue au XVIIIe siècle.
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