Par GSLR Antiques
Ecole française du début 19e siècle, portrait d'un jeune homme en uniforme de lycéen sous l'Empire (les boutons portent l'inscription lycée). Huile sur toile d'époque Empire dans un très beau cadre en bois doré d'époque Empire. Sur sa toile d'origine, non signée. Attribué à Henri Nicolas Van Gorp (Paris 1756 – 1819).
Henri-Nicolas Van Gorp ou Vangorp, né vers 1758 à Paris, mort le 17 août 1820 à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) est un peintre et aquarelliste français, spécialisé dans les scènes de genre. Il démarre son activité sous l'ancien régime et son talent le fera rester au premier sous tous les régimes jusqu'à sa mort sous la Restauration.
Reçu en tant qu'élève à l'Académie royale en juin 1773, protégé par Étienne Jeaurat, il y demeure une douzaine d'années comme pensionnaire, et devient l'élève ou le condisciple de Louis-Léopold Boilly. Il expose au Salon de Paris à partir de 1796 et jusqu'en 1819. Au moment du Directoire, il habite ...
... rue du Coq-Honoré. C'est tout particulièrement comme portraitiste qu'il est apprécié. Ses scènes de genre ont été souvent reprises en gravure
Une confusion existe entre les œuvres du maitre et de son disciple, Van Gorp ayant même été qualifié de « pasticheur de Boilly » par Paul Marmottan. Humblement, nous ne partageons pas cet avis critique. si les oeuvres de Boilly dénotent un réel talent pour faire ressortir le caractère intime du sujet, au point de quelquefois sembler un portrait de caricature, les oeuvres de Van Gorp se caractérisent par une très grande élégance et minutie dans les détails. Les sujets sont presque toujours beaux, à l'image de notre jeune garçon dont on appréciera le velouté des yeux et des cils, les cheveux que l'on semble pouvoir compter et même la moustache naissante. S'agit il de portraits idéalisés ou simplement d'un talent particulier du peintre? Chacun se fera son avis.
Les lycées ont été créés par Napoléon Bonaparte en 1802 pour former « l'élite de la nation ». Le premier fut à Paris et devint ensuite Lycée Impérial. D'autres lycées furent crées dans les grandes villes de France. Ils devaient fournir des fonctionnaires dévoués pour le gouvernement. Les premiers lycées étaient peu nombreux et entièrement financés par l'État. Ils prenaient la suite des écoles centrales créées à la fin de la Révolution. Le lycée assure une formation en lettres (français, latin, grec ancien, 4 professeurs) et en sciences (mathématiques et physique) (4 professeurs). Il était dirigé par un conseil d'administration dont les membres étaient nommés par Napoléon. Les professeurs étaient recrutés par des inspecteurs généraux qui faisaient des rapports annuels au gouvernement. Enfin, les lycées étaient des lieux de propagande impériale.
La plupart des élèves étaient internes (ils ne retournaient dans leur famille que pendant les vacances d'été). L'enseignement était gratuit pour les boursiers. Les lycées étaient marqués par un encadrement de type militaire : les élèves portaient un uniforme et formaient des compagnies sous la direction d'un sergent.
Très beau portrait présenté dans un cadre de luxe, sujet rare. Le jeune homme est très beau, on notera la ressemblance frappante avec l'Empereur lui même (forme du visage, nez, coiffure). En effet l'admiration suscitée par Napoléon virait au mimétisme au point que de nombreux notables posaient avec la main dans le gilet. La ressemblance dans notre portrait est voulue, comme un geste politique.
Excellent état ; notre tableau est propre nettoyé sans repeint ni de reprise. Le cadre doré à la feuille d'or est également nettoyé par notre doreur.
Toile : 47cm x 38,5cm
Cadre : 67cm x 58,5 cm
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