Par Brozzetti Antichità
Pietro Domenico Ollivero
Manio Annio Curio Dentato reçoit les ambassadeurs des Samnites, vers 1740
Huile sur toile, dimensions du cadre : cm L 52 x H 64,5 (2 cm d’épaisseur)
L’œuvre représente la scène de Manio Annio Curio Dentato qui reçoit les ambassadeurs des Samnites et a été réalisée par le célèbre peintre piémontais Pietro Domenico Ollivero.
La toile, de format ovale, porte au dos la plaque de la Galerie Caretto de Turin avec l’authentique de Giorgio Caretto de 1965. L’œuvre a également été publiée dans "Les Plaisirs et les Grâces" par Arabella Cifani et Franco Monetti en 1993.
Le sujet fait référence à l’histoire de Rome et à un épisode raconté par l’historien Valerio Massimo.
Manius Curio Dentato (Manius Curius Dentatus; 330 av. J.-C.), l’un des grands Romains du IIIe siècle av. J.-C., était un consul de la Rome antique, connu pour avoir mis fin aux guerres samnitiques. Élu consul en 290 av. J.-C., avec Publius Cornelius ...
... Rufino, il combattit et remporta la troisième guerre contre les Samnites et leurs alliés, mettant ainsi fin à un conflit qui dura 49 ans.
Il soumit définitivement les Sabins et l’armée grecque de Pyrrhus à la bataille de Bénévent. Il représentait le prototype idéal du romain ancien pour les générations qui suivirent dans la mesure où il se soustrait aux honneurs publics; Caton le censeur, qui en rassembla les paroles, le plaçait parmi les grandes figures de l’histoire universelle. Pendant des siècles après sa mort (survenue en 270 av. J.-C., alors qu’il supervisait les travaux de construction du deuxième aqueduc de Rome), on raconta ses exploits militaires et on loua sa droiture morale, comme exemple pour tous les Romains.
Ollivero, dans le choix cultivé de l’épisode, illustre le moment où Manio Curio Dentato se trouve dans sa demeure, caractérisée par des murs romains, assis près du feu, sur un banc rustique tout en consommant son repas dans un "bassin en bois".
Sur la gauche arrivent des ambassadeurs qui lui offrent de l’argent et d’autres précieux. Le refus du héros romain arriva avec l’exclamation rapportée par Valerio Massimo : "racontez Sannitibus M. Curium malle locupletibus imperare quam ipsum fieri locupletem" (dites aux Sannites que Manio Curio préférerait régner sur les riches plutôt que s’enrichir lui-même).
L’amour du peu et la pauvreté sont des éléments caractéristiques de la vie d’Ollivero et du choix de ses sujets. Le fait qu’il connaissait l’œuvre de Valerio Massimo confirme sa culture articulée. L’artiste représente de nouveau l’épisode avec une grande vie dans un petit tableau, déjà sur la table et maintenant sur la toile, pendant avec une Sofonisba qui boit le poison.
Il n’y a pas beaucoup d’œuvres connues avec un sujet historique de Pietro Domenico Ollivero; cependant, la présente, datée aux années Quarante du XVIIIe siècle, avec quelques exemples, mais significatifs, démontrent la capacité de l’auteur à aborder des thèmes historiques même inhabituels tout en conservant une grande qualité artistique, en insinuant une nouvelle ligne picturale dans son vaste panorama de sujets.
Pietro Domenico Ollivero (Turin, 1er août 1679 - Turin, 13 janvier 1755) est unanimement reconnu maître dans le domaine de la peinture « bambocciante » italienne de la première moitié du XVIIIe siècle. On lui doit en effet une image fidèle de la société turinoise de l’époque grâce à sa forte capacité à définir avec grâce et humanité les foules et les lieux de la capitale subalpine du XVIIIe siècle, en nous remettant un précieux témoignage de la civilisation piémontaise de son temps.
Né à Turin en 1679, son nom figure dans les documents sous différentes graphies. Toutefois, dans les parcelles, les dessins et le testament holographique, le peintre se signa toujours Pietro Domenico Ollivero. Dans le recensement de Turin de 1705, il a été enregistré comme infirme et dans de nombreux dessins et peintures il a représenté sa difformité avec ironie.
Il est l’élève du peintre et architecte Melchior Baldassarre Bianco et subit fortement l’influence des peintres hollandais et flamands actifs à Turin dans la seconde moitié du XVIIe siècle : Melchior Hamers, Peter Mauritz Bolckman, Abraham Godyn, Jean-Baptiste Abret, Jean Godyn. Il fut protégé par le roi Victor-Amédée II de Savoie ; cependant, aux thèmes plus conventionnels que lui proposait l’illustre mécène, Ollivero préféra dépeindre les rues et les places de sa ville, étudiant surtout les caractères sociaux des milieux les plus humbles. Il a été très apprécié par la noblesse de Savoie et la cour qui lui ont fourni des commandes continues jusqu’à ses dernières années de vie.
Parmi les commandes les plus importantes figure Pierre Mellarède, ministre de l’Intérieur de Victor-Amédée II, qui possédait 15 de ses toiles, escaladées entre 1698 et les années 1820, encore conservées au château de Betton Bettonnet en Savoie. En 1711, il avait un atelier déjà commencé et des travaux sont documentés pour la Venaria Reale (1714) et le palais royal de Turin (1716).
En 1717, il apparaît pour la première fois parmi les confrères de la Confrérie des SS. Maurice et Lazare de Turin, dont il fut collaborateur, conseiller émérite et bienfaiteur jusqu’à sa mort. En 1726, il est élu prieur de l’Académie de St. Luc de Turin. Durant ces années de pleine maturité, il est favorisé par l’appui du premier peintre de cour Claudio Francesco Beaumont et du puissant ministre Carlo Vincenzo Ferrero de Roasio, marquis d’Ormea qui lui commande des dizaines de peintures pour les résidences de Cavoretto, Turin et Montaldo Torinese. Il travailla pour le château d’Agliè (1737), pour le palais royal de Turin, pour le palais de chasse de Stupinigi, pour le château de Guarene. De 1743 sont les œuvres Notturno avec le feu de S. Giovanni Battista à Turin et une procession à la Madonna del Pilone (toutes deux conservées dans le Musée civique d’art antique de Turin).
En 1745 et 1746, il se consacre à la conception de décors pour le théâtre Regio de Turin et fournit des dessins de scènes de genre et de batailles à l’ébéniste Luigi Prinotto et à d’autres ébénistes turinois du début du XVIIIe siècle. Rappelle, en particulier, les œuvres pour le palais de Caccia di Stupinigi, pour lequel il a exécuté, de 1748 à mai 1753, au moins une trentaine de tableaux, en partie destinés à superposer. Le 15 novembre 1754, il signe le testament. Il meurt à Turin le 13 janvier 1755 et est enterré, à sa disposition, dans la basilique Mauricienne.
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