Par Galerie Lamy Chabolle
Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle
Quatre panneaux de cuirs.
Cuirs « dorés » et estampés.
France, probablement Vallée du Rhône, Avignon.
H. 165 - l. 100 par unité.
Les « cuirs de Cordoue » constituaient d’importants éléments de décor dans les demeures royales qu’ils ornaient progressivement au cours du XVIe siècle et tout au long des XVIIe et XVIIIe siècle. Peu d’exemples subsistent aujourd’hui dans les collections publiques françaises, les panneaux de cuir ont pratiquement intégralement disparu des lieux qu’ils habillaient alors qu’ils ne constituaient pas seulement des ornements destinés aux vestibules et pièces de passage, mais de véritables programmes décoratifs imaginés par leurs artisans réputés. La disparition de l’utilisation des panneaux de cuir simultanément dans toute l’Europe à la fin du XVIIIe siècle et leur difficile conservation ont fait leur rareté.
Malgré leur appellation de « cuir de Cordoue », ils n’ont que très rarement été produits en ...
... Espagne, à l’exception des premiers modèles du XVIe siècle. Des fabricants se sont ensuite emparés de la technique en France, en Allemagne, en Angleterre et au Pays-Bas. Chaque centre de production présente ses propres caractéristiques et l’utilisation de différentes techniques mises au point au cours des siècles.
En France, les premiers ateliers furent créés à Paris sous l’impulsion d’Henri IV, puis certains centres se sont spécialisés dans cette production : dans le Nord avec Rouen et Lille, et le long de la vallée du Rhône à Lyon, Marseille, Aix-en-Provence et Avignon. Ce dernier est le plus connu et dont les créations sont les mieux répertoriées grâce au catalogue de Raymond Boissier publié en 1712.
Les cuirs dorés d’Avignon eurent une très grande notoriété.