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Lampe de la Poésie et la Philosophie, par François-Félix Roubaud
Lampe de la Poésie et la Philosophie, par François-Félix Roubaud - Luminaires Style Napoléon III Lampe de la Poésie et la Philosophie, par François-Félix Roubaud - Galerie Lamy Chabolle
Réf : 119176
3 500 €
Époque :
XIXe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Bronze
Dimensions :
H. 65 cm
Luminaires Lampe - Lampe de la Poésie et la Philosophie, par François-Félix Roubaud XIXe siècle - Lampe de la Poésie et la Philosophie, par François-Félix Roubaud
Galerie Lamy Chabolle
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Mobilier et objet d'art des XVIIIe, XIXe et XXe siècle


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Lampe de la Poésie et la Philosophie, par François-Félix Roubaud

Bronze.
France.
1857.
h. 65 cm.

Cette lampe Carcel en bronze porte l’inscription : « Paris. 1857. F[rançois-]F[élix] Roubaud. Stat[uai]re ». François-Félix Roubaud, « statuaire » français né en 1825, élève et assistant de Pradier, diplômé des Beaux-Arts de Paris, fait ses débuts au Salon de 1853. De 1855 à 1857, il réalise d’importants reliefs pour la parure des pavillons Daru et Denon du « nouveau » Louvre : ce sont, pour le pavillon Daru, La Sculpture et la Peinture, et, pour le pavillon Denon, La Poésie et la Philosophie, inscrites au « catalogue des œuvres exécutées sur les monuments publics » du Salon de 1857.

C’est à partir de ce dernier relief, celui de La Poésie et la Philosophie, particulièrement remarqué au Salon de 1857, que Roubaud a conçu ce bronze : il reprend exactement, en l’adaptant à la ronde-bosse et en y ajoutant un trophée, l’iconographie très spécifique qui avait été choisie pour le Louvre. Cette iconographie ...

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... est longuement décrite et expliquée dans un article de la revue L’Art du XIXe siècle paru en février 1857 :

« Ces deux bas-reliefs représentent l’un la Poésie, l’autre la Philosophie. Ici, c’est la Poésie, sous la forme d’une femme jeune et belle, la tête couronnée de lauriers, le front incliné sur une lyre, les regards élevés vers le ciel dans l’attitude du rêve et de l’extase ; là, c’est la Philosophie, sa divine sœur, le front orné du diadème et le sceptre en main. Mais pourquoi le diadème, et pourquoi le sceptre ? Par les insignes de la puissance qu’il prête à sa création, l’artiste a-t-il voulu nous faire reconnaître l’empire qui appartient à la Philosophie ou nous prédire l’empire qui doit lui appartenir un jour ? Ou bien encore n’est-ce là qu’une ironie sanglante d’un esprit sceptique ? Cette dernière pensée ne saurait être celle de M. François Félix Roubaud. Assurément non ; en artiste érudit, il n’a fait ici qu’obéir à la tradition.

Seulement, l’idée ingénieuse qui lui est propre, c’est d’avoir placé sous l’un des pieds de la Philosophie un livre au moyen duquel elle semble s’élever au-dessus des régions vulgaires. Il y a pour nous, dans cette conception, un enseignement d’une haute portée ; nous y voyons une exhortation à la Philosophie de s’élever et de grandir sans cesse, à la recherche incessante des éternelles vérités.

Oh ! non, on ne saurait se tromper sur le caractère de cette idée artistique ; nous n’admirons pas seulement l’attitude Michel-Angerque [sic] de la reine de la science ; nous sommes entraînés à notre insu dans la profonde méditation où nous la voyons plongée ; car, pour elle et pour nous, le dernier mot de l’énigme n’est pas encore trouvé. »

L’article louait surtout Roubaud, « classé parmi l’élite de nos sculpteurs contemporains », pour sa statuaire monumentale, comptant, outre les reliefs du « nouveau Louvre », des figures allégoriques monumentales pour l’Opéra et le Palais de Justice de Lyon.

Roubaud est aussi l’auteur d’un petit corpus d’œuvres en bronze assez rares, datées assez tôt dans sa carrière, et qui portent encore, le plus souvent, la marque du style de Pradier. C’est particulièrement vrai pour son groupe en bronze représentant Papirius Praetextatus supplié par sa mère, dont la figure féminine, la mère de Papirius, rappelle par sa posture celle de l’allégorie en bronze de la Philosophie.

Sources

Charles Aride, « Chronique », dans L’Art du XIXe siècle, Paris, février 1857 ; Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle, t. IV, Paris, 1914-1921.

Galerie Lamy Chabolle

Lampe Napoléon III

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