Par Tobogan Antiques
Très belle paire de vitrines néo-Renaissance en noyer richement sculpté, à trois côtés vitrés encadrés d’une frise en relief. Ouvrant chacune à un tiroir en ceinture orné d’entrelacs, et à une porte en façade, elles comportent deux tablettes en verre. Les montants sont formés d’un couple de termes finissant en gaine, soutenant un chapiteau à feuilles d’acanthe. Elles reposent sur des pattes de lion et sont coiffées d’un dessus en marbre mouluré en brèche verte.
Biographie :
La Maison Fourdinois est fondée en 1835 par Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871). L’Exposition Universelle de Londres en 1851 est sans conteste leur premier grand succès artistique et public. L’obtention de la Grande médaille pour un buffet néo-Renaissance déclenche un effet de concurrence chez les autres ébénistes, tant la presse est unanime pour saluer leur réussite. Son fils Henri-Auguste (1830-1907), formé au dessin par l’architecte Duban, l’orfèvre Morel à ...
... Londres, avant de travailler avec le bronzier Paillard, s’associe avec lui en 1860. Ses qualités de dessinateur sont remarquées à l’Exposition Universelle de Londres en 1862, où le jury lui décerne deux médailles « d’Excellence de Composition et d’Exécution ». Fourdinois diversifie alors ses activités, ajoutant la tapisserie à l’ébénisterie et à la menuiserie, exécutant des « ameublements complets et riches ». Henri-Auguste se retrouve seul à la tête de l’entreprise, qu’il porte alors à son plus haut sommet aux Expositions Universelles de 1867, en remportant le Grand Prix (classe 14 et 15) et de 1878 à Paris. Outre les commandes qu’il réalise pour le Mobilier de la Couronne, il produit également des meubles de grande qualité pour la haute bourgeoisie parisienne. La période 1862-1880 marque véritablement l’apogée de la maison Fourdinois qui demeure pour de nombreux ébénistes, qu’ils soient français, anglais ou américains, l’exemple à suivre, voire à détrôner.