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Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine
Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine - Luminaires Style Louis XV Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine - Galerie Gilles Linossier Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine - Louis XV Antiquités - Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine
Réf : 115367
5 800 €
Époque :
XVIIIe siècle
Provenance :
France
Materiaux :
Bronze doré et porcelaine
Dimensions :
H. 20 cm | Ø 12 cm
Luminaires Bougeoirs et Chandeliers - Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine XVIIIe siècle - Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine Louis XV - Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine Antiquités - Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine
Galerie Gilles Linossier
Galerie Gilles Linossier

Mobilier & Objet d'art du XVIIIe siècle


+33 (0)1 53 29 00 18
Paire de flambeaux dit « aux magots » en bronze doré et porcelaine

Paire de flambeaux dits « aux magots » représentant des personnages chinois et fleurs de porcelaine, travail parisien d’époque Louis XV.

Ce couple de chinois en bronze doré est assis dans une position accueillante, chacun sur son rocher de marbre rouge royal du Languedoc, les bras ouverts et les jambes croisées.
Ils sont vêtus d’habits traditionnels chinois du XVIIIe siècle.
L’homme le crâne rasé et les lobes d’oreilles étirés, est pourvu d’une longue moustache. Il semble porter une sorte de « Pien-fu », cette tunique arrivant jusqu’aux genoux et revêtu par-dessus un pantalon (ou une jupe) descendant jusqu’aux chevilles (il peut également s’agir du « Hanfu » qui se présente sous une forme similaire bien que ce dernier est caractérisé par des manches plus ample et était interdit sous la Dynastie des Qing), nous pouvons aussi supposer qu’il s’agisse d’une tunique Mandchoue idéalisée dont les manches étaient plus serrées. ...

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Le costume de la femme semble axé sur les mêmes spécificités. Elle porte une toge descendant jusqu’aux genoux, se finissant par des franches et bordée au col de fourrure, les manches plus larges que l’homme et une imposante ceinture à la taille, souvent caractéristique du Pien-fu. Elle se tient avec grâce portant un chignon, la tête légèrement penchée et présente à son cou un collier de grosses perles symbolisant l’importance dans la hiérarchie.
Les deux personnages semblent heureux, souriant, leur tête levée vers le ciel.
Derrière eux se tient tel un arbre, une composition florale élevée par des tiges, dont quatre fleurs en porcelaine blanche et colorée contrastent avec leur binet, au sommet, en bronze doré, illustré par une pivoine.

Ce style de « chinoiserie » était très en vogue au XVIIIe siècle notamment sous Louis XV. François Boucher (1703-17770) fut particulièrement influencé par le goût de l’art chinois et intégra beaucoup d’éléments asiatiques dans ses motifs. Il prit part à la réalisation de nombreux dessins au profil de la manufacture de Beauvais pour la création d’une tenture chinoise en 1745. Il figura des personnages asiatiques très souriants, aux lobes d’oreilles allongés tel Bouddha, aux toges imitant la mode asiatique, aux crânes rasés et moustaches pour les hommes, mais aux coiffes et aux bijoux européens pour les femmes. Ce style de réinterprétation de la vie asiatique, bien que très fantaisiste, cherchait à capturer une vision idéalisée de la culture chinoise, sans s’attarder sur une précision ethnographique, ce qui plaisait tout particulièrement à la cour royale française.
François Boucher a eu beaucoup de succès avec cette réinterprétation asiatique et ses dessins furent largement diffusés par les gravures de Gabriel Huguier, modèle qui fut repris par les bronziers du XVIIIe siècle.

Notre couple est un modèle que l’on peut retrouver avec certaines variantes. Il se démarque cependant par sa qualité de ciselure et l’emploi de porcelaine.

Les personnages en bronze doré du XVIIIe siècle sont montés au XIXe siècle sur une belle base en marbre rouge royal du Languedoc sculptées afin d’imiter la roche.

Cette paire de bougeoirs est un exemple précieux du dialogue artistique entre l'Orient et l'Occident au XVIIIe siècle. Elle témoigne du goût pour la chinoiserie et l’art de la porcelaine, ainsi que de la capacité des artisans européens à interpréter et intégrer des éléments esthétiques étrangers dans un style proprement occidental.

Dimensions H 20 cm x D 12 cm

Galerie Gilles Linossier

Bougeoirs et Chandeliers Louis XV

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