Par Franck Baptiste Paris
Rare et belle paire de flambeaux en bronze finement ciselé et doré au mercure.
Les bases circulaires à décor de guillochés et de frises de palmettes ; les fûts en fuseaux ornés de trois bustes d’égyptiennes coiffées de Némès* et de bagues à frises de palmettes sont terminés par trois pattes de lions ; ils sont surmontés par des binêts à guirlandes de fleurs et sont coiffés de leurs bobèches d’origine à frises de feuilles d’eau.
Grande qualité de ciselure et de dorure au mercure à double patine amatie et brillante.
Très bel état de conservation.
Travail d’époque Empire vers 1807 attribuable au bronzier parisien Claude Galle (1759-1815)
Hauteur : 28,5 cm ; diamètre de la base : 13,5 cm
Provenance : Importante famille de la noblesse française
Une paire très proche livrée par le tapissier Pierre-François Susse le 16 Octobre 1807 au garde meuble pour la chambre à coucher de l’impératrice Joséphine au château de ...
... Rambouillet.
Ils sont aujourd’hui conservés au mobilier national sous le numéro d’inventaire « GML-4098-001 » et sont publiés dans l’ouvrage de Marie-France Dupuy-Baylet , "L'Heure, le Feu, la Lumière. Les bronzes du Mobilier national 1800-1870", Dijon, 2010, p. 147, notice 77.
* Le Némès est la coiffe la plus emblématique des pharaons qui la porteront de l'Ancien Empire jusqu'à la période ptolémaïque.
Il est connu du grand public par ses nombreuses représentations et notamment le masque funéraire en or du pharaon Toutânkhamon ou la tête du sphinx du plateau de Gizeh.
Notre avis :
Bien que nos flambeaux furent livrés par le tapissier Pierre François Susse au garde meuble en 1807, ce dernier a probablement agit en tant que marchand mercier.
A l’instar du tapissier-ébéniste de la rue Vivienne Alexandre Maigret qui fournissait du mobilier, des bronzes et des sièges au garde meuble , Susse était Installé au faubourg St Honoré et tenait probablement un commerce de luxe ou il revendait les plus belles productions de ces confrères.
Ce modèle aux fûts à trois de bustes de femmes accolés terminés par des pieds est un classique de la production du célèbre bronzier Claude Galle ; le premier dessin est daté de 1799 et dès les années 1804-1805 il fournira plusieurs exemplaires avec variantes pour les palais de Fontainebleau, Compiègne, ou encore les Tuileries…
Souvent, les fûts de ces modèles sont un plus courts et plus « ramassés » , avec simplement des têtes accolés ; les nôtres sont plus raffinés, avec des bagues intermédiaires et un décor particulièrement fin sur les bases.
Il s’agit probablement d’une commande spéciale dont nous ne connaissons qu’une poignée d’exemplaires.
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