Paire d’encoignures en bois laqué à décor de chinoiserie, Italie milieu du XVIIIe siècle

... décorations florales typiques de la mode à la chinoise. Les deux guichets centraux présentent des dessins différents, animés par des figures orientales vêtues de vêtements chinois dans un contexte extérieur avec des plantes à fleurs, des arbres, des papillons, un oiseau. Particulièrement précieux est l’attention aux détails avec lesquels sont décrits les vêtements, les coiffures, les plats remplis de fruits et de coraux, l’ombrelle et d’autres petits objets qui accompagnent les figures. Le mobilier repose sur trois pieds déplacés et arqués, eux aussi finement décorés.
Ces deux encoignures, certainement nés pour embellir de grandes et importantes salles nobiliaires, peuvent encore aujourd’hui compléter l’ameublement de parties complexes de la maison, telles que les coins, apportant ainsi une décoration et une élégance liée à leur fonctionnalité. Grâce à leurs dimensions réduites, elles peuvent être exposées individuellement ou en couple dans n’importe quelle pièce, comme une entrée ou un couloir, une salle, un bureau et elles sont adaptées pour être combinées avec des meubles anciens et modernes.
Le terme "Chinoiserie" se réfère à une période de l’art européen, à partir du XVIIIe siècle et diffusé jusqu’au XIXe siècle, où il y eut une influence notable de l’art chinois, D’autant plus que l’Europe s’intéressait de plus en plus à tout ce qui était exotique en général. Cette période a été caractérisée par l’utilisation d’images fantaisistes d’une Chine imaginaire et les palais et les salons de la noblesse et de la riche bourgeoisie ont été meublées avec des objets provenant de l’Extrême-Orient ou fabriqués en Europe avec une dérivation et une ornés chinois. En Italie, comme dans le reste de l’Europe, la vogue pour la Chine et la chinoiserie fut à la mode au XVIIIe siècle. Bien que le Piémont ait eu des contacts avec la Chine presque inexistante, le goût et la mode pour les ciné-séries se sont largement répandus dans la capitale et dans tout le pays. Le goût piémontais subit les influences françaises. Compte tenu de la diffusion du goût et de la mode chinois, plusieurs peintres se spécialisent dans les décorations à grotesques et chinoiserie, tant pour la cour et ses palais que pour les commandes privées de nobles et de riches bourgeois appliquées au mobilier.