Par Apollo Art & Antiques
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Sublime paire d’aiguières Empire en bronze doré, attribuée à Claude Galle, réalisée en bronze ciselé et doré avec des décorations symbolisant les rituels de Bacchus pour le dieu mythologique du vin. Ces aiguières présentent un col allongé orné d’étoiles au sommet et un masque de Bacchus sous le bec, orné de raisins, de feuilles de vigne et d’un anthemion. Les anses à volutes se terminent en haut par une tête de coq qui tient le bord de l’aiguière dans son bec, et à la base, elles sont ornées d’une belle tête de bacchante avec une coiffe de raisin et de feuilles de vigne, d’où pend une grappe de raisin. Le coq, qui symbolise parfois la luxure, est associé à la satisfaction sensuelle et à la personnification du luxe, soulignant ainsi le thème bacchique de ces aiguières.
Le corps des aiguières est orné de deux figures féminines ailées, vêtues de robes diaphanes, debout sur une sphère, représentant la Renommée et la Victoire. L’un ...
... des personnages joue de la trompette tandis que l’autre tient une palme, et les deux personnages portent une couronne dans l’autre main. Cette même ornementation apparaît sur notre paire de candélabres Empire attribuée à Claude Galle, ainsi que sur plusieurs autres paires d’aiguières bien connues (voir Ottomeyer et Pröschel). Pour compléter le thème bacchique, les aiguières comportent également des instruments de musique, sous la forme de flûtes de Pan suspendues à des rubans et d’une flûte, qui ont pu être joués par les bacchantes lors des fêtes célébrant les récoltes de raisin. Le corps repose sur un piédestal surmonté d’une base carrée ornée de motifs floraux et d’une contre-base en bronze patiné.
Galle a créé plusieurs paires d’aiguières apparentées, qui se trouvent actuellement dans les collections du château de Malmaison, du palais de Pavlovsk à Saint-Pétersbourg, du palais d’Ostankino à Moscou et du Württembergisches Landesmuseum à Stuttgart.
Cette paire d’aiguières Empire est en excellent état de conservation avec sa dorure au mercure.
Origine : Paris vers 1805.
Dimensions : 40 cm de haut, 18 cm de large et 10,5 cm de profondeur. Taille de la base carrée : 10 x 10 cm.
Claude Galle (1759-1815)
Claude Galle est considéré comme l’un des principaux bronziers de la fin de la période Louis XVI et de l’Empire. Né à Villepreux, près de Versailles, Galle fait son apprentissage auprès de Pierre Foyin à Paris, dont il épouse la fille en 1784. Il obtient le statut de maître fondeur de bronze en 1786. Après la mort de son beau-père en 1788, Galle prend le contrôle de l’atelier et le transforme rapidement en l’un des ateliers de bronze les plus réputés de Paris, employant finalement environ quatre cents artisans. Il déménage au Quai de la Monnaie (connu par la suite sous le nom de Quai de l’Unité), et en 1805, il s’installe au 9 de la rue Vivienne.
De 1786 à 1788, Galle obtient de nombreuses commandes de la famille royale (Garde-Meuble de la Couronne). Il collabore avec d’illustres artisans comme Pierre-Philippe Thomire et fournit la plupart des bronzes du château de Fontainebleau sous l’Empire. En outre, il a fourni des bronzes dorés aux palais de Saint-Cloud, des Trianons, des Tuileries, de Compiègne et de Rambouillet. L’œuvre exquise de Galle figure dans les collections d’institutions prestigieuses telles que le Musée national du château de Malmaison, le Musée Marmottan à Paris, le Museo de Relojes à Jerez de la Frontera, la Residenz à Munich et le Victoria and Albert Museum à Londres. Après sa mort en 1815, son fils Gérard-Jean Galle (1788-1846) poursuit l’entreprise familiale.
Littérature
- H. Ottomeyer et P. Pröschel, Vergoldete Bronzen, vol. 1, Munich, 1986, pp. 364-365, fig. 5.12.6 et 5.12.9.
- Sotheby’s Paris, novembre 2020, où une paire du même modèle au corps patiné a été mise aux enchères.
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