Par Galerie PhC
Tableaux anciens des 17e, 18e et 19e siècles
Je remercie Monsieur Dominique Brême d’avoir examiné l’œuvre de visu.
Le tableau sera inclus au prochain catalogue raisonné que Monsieur Brême, spécialiste de l’artiste et directeur du musée du Domaine départemental de Sceaux est en train de composer.
Toile rentoilée de 81.5 cm par 65.5 cm
Cadre ancien de 111 cm par 95 cm
Souvent orthographié Largillière, il faut en fait écrire Largillierre
Nicolas de Largillierre nous offre un superbe portrait d’une jeune femme au visage plein de fraîcheur, richement vêtue de dentelle, de soie, de magnifiques brocarts, de bijoux…mais je préfère vous laisser examiner l’œuvre et ainsi vous laisser découvrir avec plaisir tous les détails par vous-même. Sachez que cette œuvre peut être datée vers 1730. Largillierre a, en ces années post Louis XIV, abandonné les coloris clairs et vifs pour une palette plus douce qui donne notamment un côté plus intimiste à ses tableaux. Un important cadre, assez ...
... exceptionnel, accompagne de très belle manière ce portrait.
Nicolas de Largillierre (1656-1746)
Né à Paris d'un père chapelier, Largillière passe sa jeunesse à Anvers, où il est élève d'Antoine Goubau et où il est reçu maître à la gilde en 1672. Peu après, il se rend en Angleterre, où il est protégé par Peter Lely qui l'emploie dans son atelier. Cette double formation de peintre de genre et de portraitiste se retrouvera dans toute sa carrière. Mal vu comme catholique, Largillierre revient à Paris en 1682, où il est protégé par une solide colonie flamande, groupée autour de Van der Meulen.
En 1686, il est reçu à l'Académie avec un grand Portrait de Le Brun (Louvre) où éclatent déjà ses principales qualités: capable d'orchestrer de manière flatteuse et solennelle un portrait dans lequel il a enfermé en raccourcis symboliques toute la carrière de son modèle, il retient en même temps l'attention par une exécution brillante et la vigueur de l'analyse psychologique. L'essentiel de sa carrière est consacré au portrait, mais il fut aussi chargé de commémorer divers événements de la vie de Paris. Il sut alors rajeunir la tradition des portraits de groupe hollandais (Corps de ville délibérant... en 1687, perdu; esquisses au Louvre et à l'Ermitage) ou associer les échevins parisiens à une apparition céleste (Ex-voto à sainte Geneviève,1696, Paris, église Saint-Étienne-du-Mont). Il exécuta également de rares peintures d'histoire (Moïse sauvé des eaux, 1728, Louvre), quelques paysages (Louvre) et des natures mortes, largement traitées dans une harmonie colorée très simple, probablement assez tôt dans sa carrière (Paris, Petit Palais; musées d'Amiens, de Dunkerque et de Grenoble). Portraitiste, il est l'auteur d'une œuvre immense répartie sur une soixantaine d'années, sans qu'il soit facile d'en distinguer l'évolution. Sa clientèle, un peu moins aristocratique que celle de son ami Rigaud, se recrute surtout chez les parlementaires, les financiers et autres grands bourgeois.
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