Par Galerie Tarantino
DEUX DESSINS POUR LA MEME COMPOSITION :
Plume et lavis d’encre brune sur esquisse à la pierre noire.
380 x 520 mm
Vers 1750
et Plume, encre brune et lavis d’encre grise.
279 x 215 mm
Bibliographie comparative : Guerrieri Borsoi, Contributi allo studio di Nicolò Ricciolini, in Bollettino d’Arte, s. 6, LXXIII (1988), 50-51, pp. 161-185 (avec bibliographie ultérieure bibliografia); Ead., Dalla Fabbrica di San Pietro alla chiesa di San Domenico a Urbino: copie di originali vaticani riutilizzate per volontà del cardinal Annibale Albani, in Antichità viva, XXVIII (1989), 1, p. 35; Ead., Un disegno inedito di Nicolò Ricciolini, in Bollettino d’Arte, s. 6, LXXIV (1989), 58, pp. 67 s.; V. Casale, La dinastia dei pittori Ricciolini, in Dal disegno all’opera compiuta. Atti del Convegno internazionale, Torgiano... 1987, sous la dir. de M. Di Giampaolo, Perugia 1992, pp. 174-176 ; M.B. Guerrieri Borsoi, Michelangelo Ricciolini a Frascati e a Macerata, in Bollettino ...
... d’Arte, s. 6, LXXVII (1992), 74-75, pp. 124, 126, 130
Niccolo Ricciolini fut l'élève de son père, le peintre romain Michelangelo Ricciolini. A l'âge de dix-neuf ans, il était déjà un dessinateur compétent. Ses premiers travaux de peinture furent réalisés en collaboration avec son père, par exemple, les nus en camaieu sur les côtés du plafond de la galerie du Palazzo Orsini a Monterotondo, Rome (vers 1712). En 1718, la longue période d'activité de Niccolo pour la Fabbrica de Saint Pierre et, entre autres, des cartons pour la décoration en mosaïque de certaines des chapelles et antichapelles de la nef. Il fut particulièrement influencé par le peintre romain Francesco Trevisani (1656-1746), dont il épousa la nièce. Les peintures de Niccolo sont caractéristiques de l'élégant style baroque romain tardif et se trouvent dans plusieurs églises romaines, dont Santa Maria degli Angeli, Santa Maria delle Grazie alle Fornaci, San Giuseppe alia Lungara et Santo Nome di Maria, ainsi que dans le couvent de Santa Maria à Traspontina.
Datables donc vers la cinquième décennie du XVIIIème siècle, grâce à une comparaison stylistique avec La Résurrection de Lazare de la collection Lemme, les dessins exposés appartiennent à la maturité de l’artiste. Ils proposent des effets voyants et mouvementés, encore influencés par Giacinto Brandi, mais plutôt dilués par un clair-obscur à la Trevisani, (à qui l’artiste était d’ailleurs apparenté en en ayant épousé la nièce Laura en 1717).
Ricciolini montre ici une certaine attention aux réformes proto-néoclassiques, à la Masucci, décidément aligné sur le barocchetto romain, dont les deux dessins peuvent être considérés comme un exemple assez représentatif.
Efficacement soulignés de fréquents traits de plume, animées par le dosage des zones de pénombre et de touches d’ombres foncées, les figures s’insèrent et s’articulent savamment dans la page ; l’ensemble apparaît comme un seul magma fluide et mouvementé d’une vitalité extrême. Une qualité remarquable, qui contribue à placer le Ricciolini dessinateur à un niveau plus élevé que le Ricciolini peintre.
Nous présentons ici deux dessins de même composition mais à deux stades d’avancement différents et comportant quelques variantes dans le format, la technique et quelques détails. Ces deux feuilles sont préparatoires au tableau de même composition probablement datable des années 1750.
Marcus Curtius est le protagoniste d'un étrange épisode de la mythologie romaine. Vers 362 av. J.-C., un gouffre s'ouvrit sur la place du Forum, menant directement aux Enfers. Ce gouffre s'était formé car les Romains avaient oublié d'accomplir un sacrifice envers les morts. Marcus Curtius, sur le dos de son cheval plongea dans le trou sans fond pour le refermer et disparut à jamais. Il se sacrifia ainsi pour sauver Rome de la colère de Pluton qui réclamait un sacrifice pour les morts.