Par Galerie Tarantino
DEMANDE D'INFORMATIONS
Sanguine
171 x 156 mm
Niccolo DELL’ABATE (Modène, 1509-Fontainebleau, 1571)
Numéroté à la plume en bas à droite
Inscrit au verso : « Messere nicolo ou Rafael del Abbate » et « primaticcio » (coupé en bas à droite)
Provenance : Antoine-Joseph Dezallier d'Argenville (1680-1765), Paris (L. 2951).
Au premier plan, un putto en fouette un autre tout en le chevauchant, ce dernier étant tenu en laisse par un troisième. Tandis que deux autres, à l’arrière-plan gauche semblent commenter la scène.
Ces putti espiègles évoquent ceux que l’on retrouve en train de vendanger dans certains des éléments du décor du palais Poggi à Bologne et attribués à l’école de Nicolo dell’Abate. La galerie estense de Modena conserve, elle aussi, une peinture représentant des putti vendangeurs et aussi facétieux. Le style et la qualité de notre dessin tout comme la physionomie de ces charmants bambins désignent la main de Nicolo dell’Abate dont le nom figure ...
... au verso du montage. Le numéro de Dezallier n'est pas facile à déchiffrer, mais semble être dans les 800, ce qui pourrait tout juste être dans la section Niccolo : Lelio Orsi est au 898 et Niccolo le suit, le premier numéro répertorié étant le 901. La façon de nommer Niccolo dell’Abbate « messere Nicolo », correspond également à la façon dont le collectionneur le mentionne.
Italien originaire de Modène, Nicolò Dell'Abate, formé par le sculpteur Antonio Begarelli, puis élève et collaborateur d'Alberto Fontana (boucheries et Palais public de Modène), s'impose vite en Emilie par ses décorations dans la région de Modène (Rocca di Scandiano) puis à Bologne (palais Torfanini et Poggi). Ses premières œuvres témoignent d'une intelligente assimilation des exemples vénitiens ou ferrarais (Dossi), de l'influence du Corrège et surtout du Parmesan mais elles sont d'une grande originalité dans le paysage et la scène de genre (Concerts). Arrivé en 1552 en France (où on l'appelle souvent Nicolas Labbé), Nicolò Dell'Abate devient le principal collaborateur de Primatice à Fontainebleau (salle de bal, 1552-1556, galerie d'Ulysse, chapelle de Guise, chambre du roi, chambre de la duchesse d'Étampes, 1571, entre autres). Il travaille aussi pour des particuliers, aidé parfois par ses fils, notamment Giulio Camillo (hôtel de la rue Saint-Avoye pour le connétable de Montmorency, château de Beauregard et de Fleury-en-Bière ; hôtel Le Tellier dit Torpanne, 1567). Il participe en outre aux mascarades et aux fêtes (Entrée de Charles IX à Paris, en 1571, dernière œuvre où il est fait mention de son nom dans la capitale).
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