Par Galerie Barnabé
Marco RICCI (Belluno 1676–1730 Venise)
Vers 1720
Paysages lacustres aux architectures, bergers, pêcheurs et animaux Huile sur cuivre, une paire
chaque cuivre : 15 x 22,5 cm
chacun encadré : 27 x 35 cm
PROVENANCE - Collection privée Lyon jusqu’en mars 2024
LES ŒUVRES
Nos paysages naturalistes semblent inspirés de la campagne natale de RICCI, peut-être une vue vers les contreforts des Dolomites de Vicenze et des personnages directement tirés de la réalité. L’on retrouve dans cette paire de cuivres raffinés toutes les caractéristiques stylistiques de la manière de l’artiste, d’ailleurs similaires aux temperas si familières dans l’œuvre de Marco RICCI ; l’une passée ...
... en vente en 2015 est à rapprocher de l’un de nos cuivres A Landscape with Washerwomen and a Man Bathing on a River Near a Thatched Cottage, tempera, 33x45,5cm (Sotheby’s New York, 28/01/2015, lot 82). Les architectures sont à rapprocher de A capriccio landscape with a domed church (Sotheby’s, 10 juillet 2014, lot 233), mais aussi la position du pêcheur de dos dans A Capriccio with Horses Watering in a River Outside a Walled Town (1720, gouache, 31,6 x 45,6cm, Art Institut Chicago). Par ailleurs les personnages sont en comparables à ceux de A View in the Veneto (Marco RICCI, canvas, 60,5 x 47,7 cm, Venetian Baroque and Rococo Paintings, Londres, Walpolle Gallery, juin-juillet 1990).
L’ARTISTE
Neveu de Sebastiano Ricci (1659-1734), Marco a probablement commencé sa carrière dans l’atelier vénitien de son oncle, après avoir quitté leur ville natale de Belluno, dans les montagnes de la Vénétie. Il travailla ensuite à Rome, où il se fit remarquer comme peintre de paysages et de perspective. Par la suite il se rendit en Angleterre (1708-1710) et, il n’y obtint pas moins de succès. Il a été suggéré que Ricci a peut-être appris la technique de la tempera sur peau de chevreau lors de son deuxième voyage en Angleterre (1712-1716) où il avait voyagé en compagnie de son oncle. Après son retour à Venise en 1716, il fait un usage constant de cette technique, exécutant de nombreux paysages très demandés par les collectionneurs européens et anglais (voir Succi et Delneri, op. cit., p. 21). En 1717, il collabora avec son oncle au Miracle de Moïse, conservé à l’Académie. Il travailla aussi dans de nombreuses villes d’Italie. A travers son oncle, il avait subit l’influence des peintres de paysages napolitains et celle de Magnasco. Il fut à Venise l’initiateur de la peinture de paysages. Dans les dernières années de sa vie , il composait volontiers des paysages imaginés agrémentés de ruines classiques.
Une exposition qui s’est tenue à Belluno en 1993 a célébré l’artiste comme l’inventeur de la peinture de paysage vénitienne du XVIIIe siècle qui a eu Francesco Guardi, Michele Marieschi et Canaletto comme disciples directs (D. Succi et A. Delneri et al., Marco Ricci e il paesaggio Veneto del Settecento, exhib. cat., Belluno, Palazzo Crepadonna, 1993).